X tend vers 2 jours pour la tenue, à Kamba, de la clôture du Centenaire de l’œuvre du prophète Simon Kimbangu

Spread the love

Une année après la fête du centenaire de l’œuvre du prophète Simon Kimbangu qui eut lieu à Kamba / Nouvelle Jérusalem, le 6 avril 2021, il se prépare à l’heure actuelle, toujours sous le patronage du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, la clôture de cette grande année ‘’séculaire’’ qui intervient ce mercredi 6 avril 2022.
Le 6 avril 1921, à proprement parler, c’est la date à laquelle à Kamba, à l’époque du Congo belge, le prophète Simon Kimbangu déclara avoir vu et vécu l’apparition de Jésus Christ, qui lui exigea de faire de Kamba la Nouvelle Jérusalem, après l’avoir doté du pouvoir d’opérer un certain nombre de signes et des prodiges: guérisons des malades, résurrection des morts et autres signes qui servirent à frapper de punitions ses malfaiteurs et détracteurs.
Aujourd’hui, un grand temple de 100 m de longueur sur 50 m de large comportant 37000 places assises se situe à Mbanza Nkamba/ Nouvelle Jérusalem, qui est resté jusqu’à ces jours l’unique lieu saint du kimbanguisme.

La nouvelle de ces signes et prodiges se répandit dans tout le Kongo Central, mais également au Congo français et au Congo portugais, aujourd’hui respectivement Congo Brazzaville et Angola, d’où les gens vinrent en masse les vivre en live.
Devant l’ampleur de ces miracles, les autorités du Congo belge, se sentant menacées, déclarèrent, sous la conduite de l’administrateur Léon Morel, l’ouverture d’une enquête pour sédition.
Après son arrestation loupée le 6 juin 1921, Simon Kimbangu se retourna à Mbanza Nkamba, comme par refuge, et où il n’arrêtait d’émettre des déclarations sur la décolonisation du Congo.
Ce qui confirma davantage les soupçons de sédition à sa charge, et les dispositifs pour finir par l’arrêter s’endurcirent. C’est en date du 12 septembre 1921, qu’elles réussirent à l’arrêter avec quelques-uns de ses disciples. Jugé par un tribunal militaire, il fut condamné à la peine capitale.
L’intervention du roi Léopold II convertit cette peine capitale en un emprisonnement à perpétuité, lequel lui valut de passer 30 ans, soit de 1921 à 1951, à la prison dite de haute sécurité d’Élisabethville, actuel Lubumbashi.
Pendant ce temps, les autorités coloniales belges n’arrêtaient de considérer le kimbanguisme comme un mouvement séditieux, ce qui justifiait leur prise sans cesse des mesures répressives à l’égard de ses membres, qu’elles finissaient par envoyer dans des camps de relégation et, pour ceux qui étaient considérés comme des relégués dangereux, dans des colonies dites agricoles.
Les adeptes parvinrent cependant à maintenir des activités clandestines jusqu’en janvier 1958, date en laquelle ils adressèrent une pétition au gouverneur général du Congo, à cette époque-là, Pétillon, en vue d’obtenir la liberté du culte3. Cette démarche aboutit, le 11 mars 1958, à la promulgation d’une première constitution de l’Église désormais dite de Jésus-Christ sur la Terre par le Prophète Simon Kimbangu, E.J.C.S.K. en sigle.
4 mois et 11 jours plus tard, soit le 22 juin 1958, le premier fils du prophète, Joseph Diangenda Kuntima, est reconnu, à l’issue du tout premier congrès kimbanguiste, chef spirituel de l’E.J.C.S.K4, assisté de ses deux jeunes frères : Charles-Daniel Kisolokele Lukelo, comme premier chef spirituel adjoint, et Paul-Salomon Dialungana Kiangani, en qualité de second chef spirituel adjoint. Ce qui aboutit enfin, en date du 24 décembre 1959, sur base d’une demande officielle de reconnaissance qu’ils adressèrent à la Chambre des représentants de la Belgique, avec ‘’copie transmise pour information’’ au Sénat belge, à leur reconnaissance officielle par ces derniers.

L’Église kimbanguiste compte à ces jours, sous son appellation actuelle ‘’Eglise de Jésus Christ Sur la Terre par Son Envoyé Spécial Simon Kimbangu, héritée en 1987, plus 32 millions de fidèles dans le monde,, en ce compris des ministres du culte qui sont des pasteurs nommés et mandatés, à partir de Nkamba, par le chef spirituel, spirituellement considéré comme infaillible. C’est le cas à l’heure actuel, depuis 26 août 2001, de Simon Kimbangu Kiangani, fils de Paul-Salomon Dialungana Kiangani, celui qui fut à l’époque de Joseph Diangenda Kuntima, 2è chef spirituel adjoint, titularisé lui-même depuis 1992 Jusqu’en 2001. C’est sa date anniversaire, à savoir : le 25 mai, qui a été érigée comme celle durant laquelle doit se célébrer chaque année, chez les kimbanguistes, la fête de Noël, en lieu et place du fameux 25 décembre. Cela est en conformité avec son annonce d’auto-proclamation qu’il fit en 2000, comme quoi, c’est lui l’incarnation de Jésus-Christ. Le 25 mai est donc désormais, depuis 2000, leur date de la célébration de la fête de Noël. Son fils qui l’a remplacé, à savoir Simon Kimbangu Kiangani, a déjà réussi à organiser plusieurs conférences internationales dans le but de mieux faire connaître la personnalité spirituelle de Simon Kimbangu. Il est en plus l’auteur de la révision du procès de son grand-père, Simon Kimbangu, qui a eu lieu le 22 juillet 2011, révision qui a servi à annuler sa tant évoquée condamnation pour sédition. Par ailleurs, un autre petit-fils de Simon Kimbangu est en train de revendiquer l’héritage spirituel de son grand-père et c’est ce qui constitue sa raison d’avoir fondé une Église dissidente, mais avec la même dénomination qui continue à semer de l’équivoque entre les deux. En d’autres termes, c’est donc à la suite de la nomination de Simon Kimbangu Petit-fils que l’église s’est vue scindée en deux : la branche « 3=1 » qui prône que l’héritage spirituel ne revient qu’à une seule personne, sous la direction de Simon Kimbangu Kiangani, assisté par quelques-uns de ses co-petits-fils au rang de conseillers directs. L’autre branche, dite « 26 =1 », se trouve sous la direction d’autres petits-fils de Simon Kimbangu, qui se sont proclamés chefs spirituels adjoints et qui prônent que l’héritage spirituel revient à toute la descendance sanguine. Saint-Germain Ebengo

Share

Related posts

Leave a Comment