
Chronique de Jonathan TSOBO DITUVANGA
Dans la vie quotidienne, un simple geste peut causer un tort à autrui : une négligence, une imprudence, ou même un oubli. Le droit civil encadre ces situations à travers trois notions essentielles : la faute, le dommage et le lien de causalité, qui ouvrent la voie à la réparation par les dommages-intérêts.
La faute est le point de départ.
Elle peut être commise volontairement ou par négligence.
Un commerçant qui oublie de signaler un sol mouillé, un conducteur distrait ou un artisan qui n’exécute pas son contrat peuvent tous être jugés fautifs selon les circonstances.
Le dommage, c’est la conséquence subie : une blessure, une perte matérielle, une atteinte morale ou financière.
Une personne diffamée, blessée ou ruinée par la faute d’un autre a le droit d’obtenir réparation.
Mais encore faut-il prouver le lien de causalité : démontrer que la faute a directement causé le préjudice.
Sans ce lien, aucune responsabilité ne peut être retenue.
Une fois ces éléments établis, le juge ordonne souvent le versement de dommages-intérêts, une compensation financière destinée à réparer la perte subie.
« Après un accident de circulation, le tribunal a condamné le conducteur à me verser 3 millions de francs congolais pour mes soins », témoigne Patrick L., chauffeur de taxi-moto.
Ces principes rappellent que la justice civile ne vise pas à punir, mais à rétablir l’équilibre entre la faute et la réparation.
Comme le résume un juriste congolais : « Le droit ne guérit pas la douleur, mais il restaure la justice. »