Deux poids, deux mesures !

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Il est désormais certain que dans les territoires occupés par la nébuleuse AFC/M23, la parole publique est univoque, strictement réservée aux narratifs favorables à l’agression. On y observe une véritable purge de toutes les voix discordantes, c’est-à-dire de celles qui osent critiquer ou s’opposer aux rebelles.

À Kinshasa, en revanche, la parole est accessible à tout le monde y compris à ceux qui n’hésitent pas à exprimer leur soutien aux rebelles. Ces personnes sont invitées sur les plateaux de télévision et de radio, elles publient des tribunes dans la presse imprimée et en ligne. Oui, à Kinshasa et dans les zones contrôlées par le gouvernement, les récits congolais et les récits rebelles coexistent, se croisent, parfois même se confrontent dans le débat public.

Loin de moi l’idée de fustiger la liberté d’expression qui est un fondement même de la démocratie mais en période de guerre, le gouvernement et les services de sécurité devraient pouvoir filtrer les discours qui tendent à faire l’apologie de la rébellion. Cette guerre est aussi idéologique, médiatique, psychologique, morale… surtout face au récit révisionniste promu par le régime de Kigali.

Nous devons véritablement prendre des mesures fortes pour protéger notre opinion publique et défendre notre souveraineté informationnelle.

Christian Zeus Ilunga

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