
Alors que le mouvement rebelle M23
Alors que le mouvement rebelle M23 pose des conditions précises pour participer au dialogue direct avec le gouvernement congolais à Luanda, il est impossible d’ignorer les crimes odieux commis par ce groupe armé dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Le M23, qui exige une déclaration publique du président Félix Tshisekedi et un cadre officiel pour les négociations, semble vouloir se présenter comme un acteur légitime. Pourtant, derrière ces demandes se cache une réalité sombre : des milliers de Congolais ont perdu la vie, des villages ont été rasés, et des familles entières ont été déplacées à cause des violences perpétrées par ce mouvement.
Les crimes du M23, documentés par des organisations internationales et des témoignages accablants, incluent des massacres, des viols, des pillages et des recrutements forcés d’enfants soldats. Ces actes barbares ont plongé des communautés entières dans le deuil et la désolation. Alors que le groupe insiste sur la transparence et la crédibilité des négociations, une question cruciale demeure : qui rendra justice à toutes les victimes congolaises ? Qui répondra de ces crimes devant la loi ?
Le M23, malgré ses prétentions à une solution pacifique, ne peut échapper à son passé sanglant. Les résolutions des sommets régionaux, comme celui de Dar es Salaam en février 2025, doivent non seulement encadrer les négociations, mais aussi exiger que les responsables de ces atrocités soient traduits en justice. La communauté internationale, les institutions judiciaires congolaises et les cours pénales doivent jouer leur rôle pour que les victimes obtiennent enfin réparation.
En cette période critique, il est impératif de ne pas laisser les crimes du M23 tomber dans l’oubli. Les négociations ne doivent pas servir de prétexte à l’impunité. La justice doit être au cœur de tout processus de paix, car sans elle, aucune résolution durable ne sera possible. Les Congolais méritent plus que des promesses : ils méritent que les responsables de leurs souffrances soient tenus pour comptables.
Jeff Kakese ✍🏽