<< Pacte de Kabila : Adrien PHOBA ( ADENAC ) alerte sur un retour politique déguisé

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L’honorable Me Adrien PHOBA, député national honoraire et Président National du Parti Politique Alliance des Démocrates Nationalistes Congolais, ADENAC en sigle, Examine minutieusement la récente sortie médiatique de l’ancien président congolais, Joseph Kabila, diffusée vendredi dernier sur les antennes d’un média périphérique, l’Adenac qualifie cette allocution d’inopportune, d’indigeste, de maladroite et de profondément nuisible pour la population congolaise ainsi que pour les dirigeants issus des élections de 2023.

Sans délai funeste ni tergiversation, l’Adenac dénonce avec la plus grande fermeté ce discours complotiste et populiste de Joseph Kabila, qu’elle considère comme une menace à la sûreté de l’État. Ce discours viserait, selon l’organisation, à manipuler l’opinion publique nationale et internationale. Il s’agirait d’une adresse truffée de contrevérités, alors que Joseph Kabila demeure, à lui seul, le principal responsable du gouffre dans lequel la République s’est enfoncée : instabilité politique, affaiblissement des institutions, marchandage de l’indépendance nationale, atteintes à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC. L’AFDL, le CNDP, le M23, l’AFC, l’infiltration de l’armée — autant d’éléments que l’Adenac considère comme les tristes créations des régimes kabilistes successifs.

Concernant le « pacte citoyen » en 12 points proposé par Kabila, l’Adenac y voit une manœuvre semblable à celle du « pacte social pour la paix » suggéré par les princes de l’Église (CENCO – ECC) : un plan d’instrumentalisation, un pseudo-dialogue rempli de subterfuges visant un retour déguisé de Kabila au pouvoir.

Pour l’Adenac, lorsque Kabila évoque dans son pacte la volonté de « mettre fin à la dictature et à la tyrannie », cela sonne comme une insulte à la mémoire collective congolaise. Nul n’ignore que Kabila fut perçu, en RDC, comme le « Maréchal Pétain » du Congo : un despote, un dictateur sanguinaire, un totalitariste, un fasciste. Qui, sous son régime, osait s’exprimer librement ? Alors que son règne a été jalonné de scandales, de violences politiques, des ressources de l’Etat. Il suffit de rappeler quelques noms dont; Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, militants des droits humains assassinés dans des circonstances troubles; Rossy Mukendi et Thérèse Kapangala, victimes d’une répression brutale lors de manifestations pacifiques; ou encore les combattants de l’UDPS, brûlés vifs au siège de leur parti à Limete.

Kabila prétend vouloir « rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national ». Mais aujourd’hui, les Congolaises et Congolais sont plus matures, plus lucides. Ils savent reconnaître un discours creux et populiste. Durant ses 18 années de pouvoir absolu, le peuple n’a jamais vu la moindre trace de la prospérité tant vantée. Pour beaucoup, Kabila n’a été qu’un vendeur d’illusions.

Rétablir l’autorité de l’État ? Avec quelle armée ? Quels services de renseignement ? Une armée dénationalisée, infiltrée à outrance sous son règne. Les Congolais ne sont pas dupes : votre page de l’histoire est bel et bien tournée. Fini la récréation !

L’armée nationale congolaise, nos vaillants FARDC, a vu ses capacités de dissuasion affaiblies par les réformes successives initiées d’abord par M’Zee Kabila, puis poursuivies par Joseph Kabila lui-même. Neutraliser les groupes armés ? Pendant 18 ans, aucune action concrète n’a été entreprise à cet effet.

Quant au fameux « dialogue national » de Kabila, il ne constitue, selon l’Adenac, qu’un stratagème monté en tandem avec la CENCO et l’ECC, visant à redorer son image pour revenir aux affaires par des moyens non démocratiques.

Les Congolais disent non à ce schéma machiavélique.

Quelles libertés fondamentales ? Quelle bonne gouvernance ? Quelle nouvelle recette Joseph Kabila peut-il encore proposer au peuple congolais ? Il ferait mieux de viser plus haut et d’exercer des responsabilités à l’international, à l’instar de ses anciens homologues tels qu’Olusegun Obasanjo du Nigeria ou Catherine Samba-Panza de Centrafrique, qui jouent aujourd’hui un rôle de médiateurs dans les conflits africains.

Mais rêver d’un retour au pouvoir, animé par une boulimie politique insatiable, est une chimère. L’histoire politique de Kabila est révolue. Il doit aussi comprendre que c’est la volonté divine qui l’a sanctionné, en raison de sa mauvaise gouvernance, de sa politique d’enrichissement illicite, de la loi du plus fort et de l’infiltration qu’il a orchestrée pendant 18 ans, affaiblissant ainsi le pays face à ses agresseurs. Les grands esprits du Kongo sont mobilisés pour lui barrer la route. Il doit désormais apprendre à vivre sans immunité parlementaire, celle-ci ayant déjà été levée par le Sénat.

Par ailleurs, il doit cesser de faire de l’ombre au bâtisseur, au patriote, au rassembleur qu’est Félix Tshisekedi, qui milite pour la réunification et le développement durable de notre pays, dans le but de mettre fin à plus de trois décennies d’agressions rwandaises en RDC. Signé honorable Maitre Adrien PHOBA

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