


Commencés il y a de cela une dizaine de jours, les ateliers d’écriture »Avec Vous Écrire à Kinshasa », qu’a animés avec brio l’écrivaine belge Aliette Griz, tant au Centre Wallonie Bruxelles à Gombe qu’au Tarmac des auteurs à Kintambo, ont été clôturés avec succès jeudi 14 novembre, sous une approche restitutive.
L’artiste slameur Benjamin Masiya du Collectif TÊTRA, sigle pour »Têtes Travailleuses », a été là, à la fois fois comme participant, paneliste et au jour de la tant attendue restitution, Maître de la Cérémonie.
C’était avec comme rôle clé, celui.de faire passer à tour de rôle chacun de ces participants formés pour présentation, chacun selon son inspiration, des résultats de leur formation.
C’était pour les uns, des déclamations poétiques selon les modèles de quelques poèmes, qui leur ont été appris, et pour les autres, des lectures des nouvelles avec comme toile de fonds : des histoires ou des réalités qui prévalent dans la ville de Kinshasa.
Foi sur la promesse d’Aliette Griz, qui l’a faite en présence de son paronyme Richard Ali, Directeur de la bibliothèque hôte, tous ces textes ci-haut évoqués feront l’objet d’une publication en Belgique dans un recueil., aussitôt après son retour au »pays natal ».
À en croire Benjamin Masiya lors de la brève interview qu’il nous a fait l’honneur de nous accorder au sortir de la dite restitution, ce sont des initiatives pareilles qui font que la littérature avance.
Faisant de cette assertion une application à son propre domaine littéraire de prédilection à savoir : le slam, il a parlé de la place de ce dernier dans cet atelier d’écriture comme ayant été celle où la littérature a été mise en exergue sous ses diverses formes et face aux problèmes d’ordre sociétal, économique, sécuritaire et autres.
Dans sa définition des concepts, il a parlé de la poésie comme étant l’art de peindre par les mots, en vers ou en proses, les émotions internes. Ce qui n’est pas à confondre avec le Slam qu’il a défini être un art déclamatoire engagé.
Le Collectif TÊTRA, dont il fait partie, de concert avec ses deux coéquipiers : Obed et Fernando, est un groupe artistico-littéraire qui a réussi à mettre en place une nouvelle manière de faire du slam, dénommée »slamâtre ». C’est allusion faite au slam et au théâtre mêlés de façon homogène sur une même scène.
Le Collectif TÊTRA a en vue dans les tout prochains jours l’entrée au studio pour enregistrement de leurs oeuvres qu’il ne faudra pas confondre, cette fois-là, avec le rap. À ce dernier il a fourni comme définition : un message instrumentalisé avec des beats, entendez : proportion des durées de notes suivant la variation des temps forts et des temps faibles.
Saint-Germain Ebengo