

Contrairement aux idées reçues, le tribalisme en République Démocratique du Congo n’est pas l’apanage que d’une seule province ou d’une seule tribu. Il s’agit d’un comportement ancré dans l’homme congolais en général au point que ce fléau qui empêche l’émergence des meilleurs, est pratiqué par toutes les tribus de la RDC.
Pour s’en convaincre, il suffit d’aller dans les ministères et les entreprises publiques, scruter la composition des différents cabinets de nos Ministres et Directeurs généraux. Ici, du Directeur de Cabinet au chauffeur en passant par les conseillers, le secrétaire particulier, le chargé de mission, les responsables du protocole et de la cellule de communication, tous sont soit de la même tribu soit de la même province que le patron.
Dans ces conditions de recrutement du personnel politique ou administratif, le critère de compétence est relégué au second plan pour laisser la place au népotisme.
Comment veut-on changer les choses et développer le pays quand on laisse la gestion de l’Etat aux frères et sœurs de la tribu moins performants, amateurs voire médiocres.
Aux seins des institutions et dans nos provinces, c’est la même chose. La pratique est devenue très courante également dans nos églises, sans exception aucune. Ici, le fils succède au père et le petit-fils à son grand-père.
Raison pour laquelle, on le voit aujourd’hui, chaque province, chaque territoire, chaque tribu veut avoir son ministre au sein du gouvernement.
N’est-ce pas le moment de réfléchir sérieusement sur cette sorte de communautarisme qui tend à tuer le nationalisme prôné par Patrice Emery Lumumba et pratiqué par le Maréchal Mobutu ? A chacun de se pencher sur la question.
Le Tonnerre