RDC/Société : L’Église VUVAMU pour une RDC pays solution et porteuse d’un message de salut pour l’Afrique

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La succursale de Matadi Mayo de l’Église VUVAMU a été, dimanche 19 mai de la semaine qui vient de se clôturer, notre lieu d’exploration journalistique.
C’était précisément durant leur culte de partage relatif à la question de savoir comment se conduire par rapport à la lutte qu’ils ont en permanence contre les exigences qu’impose jusqu’ici l’homme blanc à l’homme noir, sur le multiple plan spirituel, politique, économique, linguistique, alimentaire et autres.
Cette lutte, faut-il le souligner a priori, se trouve alignée derrière le sens que revêt la dénomination  »VUVAMU » qui signifie : Vutuka Vana Mpambu Uvidila.
Ce qui se traduit en français par : Retourne à partir de là où tu t’es perdu.
C’est au sortir du culte que nous avons échangé avec Monsieur Pero Kwakombe, Journaliste sur Télé VUVAMU, animateur de l’émission  »Face B de l’Occident » et Chargé des relations publiques au sein du Cadre de Regroupement Artistique et Musicale de cette église africaine.
À l’en croire, VUVAMU est une recommandation du Dieu créateur qui exige à l’homme noir, comme le dit sa dénomination, de retourner à partir de là où il s’est perdu.
 »L’homme blanc, lorsqu’il est venu, nous a fait perdre toutes nos pensées, nos coutumes et nos valeurs afin que nous vivions selon ses exigences et non comme Dieu l’a voulu pour nous, que ce soit pour prier, pour penser, que ce soit en politique, en économie, en matière de langues et sur le plan du système éducatif », a-t-il souligné.
Foi sur ses propos, cette recommandation divine relative à l’obligation qu’a l’homme noir de retourner à partir de là où il s’est perdu a été donnée en 1704 à Kimpa Mvita, à Mbanza Kongo.
 »C’est à cause de sa bravoure par rapport à cette mission qui dérangeait l’homme blanc que ce dernier s’est permis de la brûler vive avec son enfant Kembo Dianzenza », a-t-il témoigné.

 »Cet enfant que vous brûlez aujourd’hui, reviendra plus tard révéler tout ce qui est caché », prophétie de Kimpa Mvita à l’intention de ses boureaux, laquelle finit par s’accomplir le 9 mars 1889 à travers la naissance de Walongo Mfumu Kimbangu, nom qui signifie le révelateur de tout ce qui est caché.

Monsieur Pero Kwakombe déplore, comme du fil à l’aiguille, la conduite de léglise kimbanguiste qui, au lieu de propager le message de Mfumu Kimbangu tel que lui-même l’avait reçu et tel qu’il l’avait annoncé, ont plutôt préféré faire du meli melo avec celui de Jésus, faisant de Mfumu Kimbangu son simple envoyé spécial.
Pour notre interlocuteur, l’église kimbanguiste constitue un obstacle majeur pour le progrès de l’homme noir.
 »La naissance de Mfumu Kimbangu en 1889, c’est la résurrection de l’homme noir qui symbolise aussi toute la renaissance africaine », a-t-il fait savoir avant d’inscrire dans ce champ lexical la question du calendrier africain qu’il a dit avoir pour l’an zéro celui relatif à la date de naissance de Mfumu Kimbangu, laquelle typifie le début de la nouvelle ère .
 » Nous avons 4 jours dans le calendrier africain : nkonso (énergie vitale), nkenge (sécurité), nsona (richesse)et nkandu (redressement ou justice divine). Aujourd’hui nous sommes nkenge, le 18 ; 5è semaine, 9è mois, l’an 135 », a-t-il fait savoir.

Que celui qui a de l’intelligence calcule 2024 moins 135 et il aura comme réponse le nombre1889 qui n’est autre que l’expression chiffrée de l’année de naissance de Mfumu Kimbangu.
À partir de cette année, on ne tient plus compte des dates et années durant lesquelles l’homme noir avait vécu sous l’hémorragie de l’esclavage.
Par  »aujourd’hui nous sommes nkenge » le chargé des relations publiques du C.R.A.M. fait allusion à la date du 19 mai sans tenir compte de son caractère dominical.
 »Nsona, c’est notre jour de repos et il est le 3è jour de la semaine dans le calendrier africain. Nos ancêtres, au jour de nsona, n’entraient pas dans la forêt. Ils se rassemblaient dans le kilongo pour rendre grâce au Père créateur. Ces 4 jours du calendrier africain peut chacun dans le contexte actuel coïncider avec un lundi, un mardi, un mercredi, un jeudi, un vendredi, un samedi, voire un dimanche; jours avec lesquels ils n’ont aucun lien », a-t-il éclairci.
À propos de la journée de dimanche, ses mots ont été riches en explications :
 »Nous ne nous réunissons pas dimanche par rapport aux prescrits de l’Église Chrétienne, mais plutôt nous profitons de ce repos qui nous sert d’opportunité de rassembler tous les nôtres, en vue de nous donner des directives et pour un message uniforme ; sinon notre jour sacré, pour le dire dans le contexte actuel, c’est mercredi, jour durant lequel nous faisons nos actions », a-t-il tiré les choses au clair.
Donc, pour les vutukistes, c’est comme ça qu’on les appelle, le dimanche, ce n’est pas un repos religieux. À mieux les entendre parler, ça peut être juste un repos  »constitutionnel ».
 »Nous avons la mission de pouvoir changer le fonctionnement des choses dans notre pays y compris son calendrier », nous a-t-il confié en nous parlant en même temps du cas de jeudi chez les Boudhistes, de celui de vendredi chez les Arabes, de celui de samedi chez les Juifs et de celui de dimanche chez les Occidentaux qui nous ont colonisés.
Les vutukistes, faut-il en parler, ne sont pas sans livre de référence.
Leurs prédications sont jalonnées sur ce qu’ils appellent  »Nsiku Mia Semono Anza », ce qui s’interprète en français par  »La Loi de la Création ».
 »Nsiku Mia Semono Anza est un livre dont la partie dite cours de base comprend 27 leçons. Ce livre divinement inspiré a été écrit, de main de Maître, par Songi ya Nzila Mfumu Nkusu Kiambu Nzalapanda d’Angola, Chef spirituel de l’Église Africaine ou du Rétour de l’Homme Noir à partir de là où il s’est perdu.

C’est un ouvrage qui a été prophétisé par Mfumu Kimbangu lui-même lorsqu’il déclara : »J’enverrai quelqu’un qui viendra enseigner et dans lequel moi-même je siégerai », témoignage de Pero Kwakombe, allusion faite à Mfumu Nkusu.

VUVAMU, a-t-il dit dans cette même veine, est une école d’apprentissage de la loi divine et du travail en vue d’un retour effectif de l’homme noir vers ce qu’il a perdu.

 »Notre lutte consiste à valoriser notre culture, notre spiritualité, nos guides spirituels, nos aliments, nos langues qui vont nous humaniser et nous donner vie », parole du Chargé des Relations publiques.
 »Notre rupture des relations avec ces valeurs nous amène vers l’éperdement au point que nous pouvons nous permettre aujourd’hui de manger des croupions de dindes, de porter des habits frippés et de pratiquer d’autres choses ignobles », a-t-il ajouté dans ce même ordre d’idées.
Parlant de la République Démocratique du Congo comme pays solution, voici ci-dessous ce qu’il révèle :
 »La République Démocratique du Congo est un pays solution non pas à cause de la richesse de son sous-sol ni à cause de ses forêts, comme le prétendent la majorité des gens ; elle est pays solution plutôt à cause du message de salut dont elle est porteuse pour l’Afrique en particulier et pour tous les noirs disséminés à travers le monde en général », a-t-il soutenu.
 »Le peuple congolais a la lourde responsabilité de recevoir avec joie ce message. Tout le monde attend ce message du salut qui proviendra du Congo. Ce message qui va propulser, qui va activer et qui va servir de gâchette pour permettre à l’Afrique de se développer, comme qui dirait Frantz Fanon,  »L’ Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Zaïre, donc au Congo. C’est le message du salut que Walongo Mfumu Kimbangu nous a apporté pour libérer l’homme noir et pour libérer l’Afrique ».
Parmi les journées de commémoration du calendrier africain, il y a à retenir par exemple le 9 mars et le 11 mars, dates de naissance, respectivement parlant, de Walongo Mfumu Kimbangu et de Nsongi ya Nzila Mfumu Nkusu Kiambu Nzalapanda d’Angola.

Saint-Germain Ebengo

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