
L’esplanade du Camp Kokolo a servi de cadre, lundi 15 avril dernier, à une causerie morale entre le Chef d’État Major Général de la RDC, le Général d’armée Christian Tshiwewe Songesha, et les éléments de sa gent militaire auxquels il a associé ceux de la Police Nationale Congolaise. Le rassemblement a eu lieu sur base d’une instruction lui donnée par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, en sa qualité de Commandant suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, de la Police Nationale Congolaise et du Service National. La causerie a tourné autour des préoccupations liées au climat sécuritaire très volatile qui prévaut à l’heure actuelle dans la partie Est de la RDC.À ce climat délétère, faut-il le souligner, s’ajoutent, depuis un certain temps, des épisodes de tueries dans la ville de Goma. C’est ce qui justifie même la batterie des mesures prises naguère par le Gouverneur du Nord-Kivu, le Général Peter Cirimwami, portant interdiction de la circulation des Wazalendo avec armes à feu, dans les rues du chef-lieu de sa province.Pour retourner à la parade, il faut souligner qu’il y était question pour le Général Christian Tshiwewe de tenir ses éléments informés, y compris ceux de la Police, de l’urgence qu’il y a que soit mise en place, une coalition FARDC/PNC, ainsi que, en son sein, une batterie de stratégies efficaces afin que soient boutés hors du territoire congolais tous ces terroristes qui sont focus à l’heure actuelle, dans les deux territoires de Rutshuru et Masisi. Voilà ce qui justifie sa mise dans son agenda la date du 30 Juin 2024 comme devant servir d’espace-temps à la tenue d’un défilé militaire, en guise d’un soutien mérité aux éléments des Forces armées congolaises déployés au front pour la cause ci-haut évoquée.
» Nous n’allons pas abandonner ; nous allons combattre jusqu’à la dernière goutte de notre sang », mot du Chef d’État-Major Général qui l’a prononcé de sa voix militarisée hors pair. »Nous allons nous battre jusqu’au sacrifice suprême ; nous devons avoir une posture de la bataille ; notre posture c’est celle de nous battre », l’a-t-il souligné comme »de mille et une manière », en vue de renforcer sa détermination à mettre fin, une fois pour toutes, à cette longue guerre imposée à la RDC par l’armée rwandaise et ses complices occidentaux, par M23 interposé.
»Nous devons accomplir nos missions, celles de défendre l’intégrité territoriale de notre pays et de protéger la population congolaise et ses biens », les a-t-il harangués avant de les appeler au refus d’adhérer aux groupes armés rebelles, quelles que doivent être les formules qu’ils peuvent employer. Il les a à cet effet, comme du fil à l’aiguille, appelés à la soumission à la devise de l’armée congolaise : »Ne jamais trahir le Congo ». Le Général qui explique : » Vous n’avez pas besoin de trahir votre pays, celui qui le féra, le payera d’une manière ou d’une autre ».
Le Chef d’Etat-Major a cité le cas typique de certains officiers qui ont osé le faire et qui sont à l’heure actuelle devant les instances militaro-judiciaires, ici à Kinshasa. Voilà ce qui a servi aux militaires et policiers, présents à la parade, de matière à réfléchir deux fois en faveur de la nation Congolaise. Après cette mise en garde, ces hommes en uniformes, militaires et policiers mis ensemble, ont compris qu’ils n’auront rien à gagner en agissant contre le pays.
Pendant ce temps, les nouvelles en provenance de l’Est de la RDC font état du redoublement d’efforts, par nos militaires déployés au front, décidés, qu’il pleuve ou qu’il neige, de finir par récupérer, des mains de rebelles, les deux territoires ci-haut évoqués. Après avoir passé au peigne fin la situation qui prévaut à l’Est, le Chef de file de l’armée congolaise a adressé un conseil à l’intention de ceux qui sont programmés dans le contingent mis en place pour être déployés au front.
Il leur a sévèrement interdit, une fois sur les lieux, de s’ingérer dans des conflits fonciers.
»N’entrez pas dans des conflits fonciers et gardez-vous de ravir des biens et parcelles d’autrui », mot d’ordre du Général à l’intention de ses hommes de troupe qu’il prie, en plus, de bien vouloir garder leur uniforme ‘’propres’’, sens figuré oblige. Le Général Christian Tshiwewe fait de la libération de l’Est du pays la toile de fond de ses préoccupations.
FIKO KASONGO