

La journée internationale de la femme de cette année a été célébrée en République démocratique du Congo sous un signe de deuil, de supplications à Dieu et de solidarité nationale en guise de compassion avec les familles endeuillées et des victimes de la guerre de l’Est.
L’enceinte de la Cathédrale du Centenaire de Kinshasa a servi de cadre à l’organisation de cette cérémonie qui a été voulue, sur le plan vestimentaire, en couleurs noires, signes extérieurs de deuil.
Madame Binntou Keita, qui devrait y marquer sa présence en sa qualité de Représentante Spéciale du Secrétaire Gêneral des Nations-Unies en République Démocratique du Congo, s’y était fait représenter elle-même par l’un des membres de son bureau.
Ce dernier était porteur de son message à l’intention de la femme congolaise.
Sa présentation, ainsi que celle de ses titre et qualité, par la modératrice de la cérémonie a été l’objet d’un tollé général, son message foulé aux pieds.
Les femmes congolaises reprochent aux Nations-Unies et plus précisément à la Monusco leur incapacité, devenue notoire, face à la situation qui prévaut à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Entre dans le même ordre d’idées, le discours de la Ministre du Genre, Mireille Masangu Mulongo, à l’heure actuelle à l’Est du pays où elle est en train de compatir, dans le cadre de ce 8 mars, avec les familles éplorées par la guerre leur imposée par les spoliateurs de nos terres et ressources.
En termes clairs, les femmes congolaises sont en train de décrier les injustices internationales à la base de 30 ans de souffrances auxquelles sont exposés leurs compatriotes de l’Est où à chaque lever du soleil, on dénombre des victimes sous des coups de balles, de bombes et de machettes.
Voilà ce qui justifie le sens de la déclaration de l’une d’elles que nous avons interviewée sous le voile de l’anonymat.
La dame milite en faveur d’une compatibilité entre le thème international de cette année : »investir en faveur de la femme… » et la situation actuelle de la femme congolaise de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Dans son mot d’encouragement, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, qui était là en représentation du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, n’a pas manqué de phrases pour dire son soutien à la femme congolaise en général et, en particulier, à celles engagées sous les drapeaux.
Une collecte de fonds a été organisée en faveur des victimes de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Saint-Germain Ebengo