Sama Lukonde attribue cette prouesse à son ministre du Budget
Le Premier ministre Sama Lukonde a déposé à l’Assemblée nationale le projet d’un budget pour l’exercice 2023, chiffré à 14,6 milliards USD.
Un projet de budget en hausse de près de 32 % par rapport à l’exercice précédent, durant lequel le budget était chiffré à près de 12 milliards USD. Voilà ce qui constitue un exploit pour le Premier ministre Sama Lukonde qui a exprimé la détermination de son gouvernement à respecter la constitution au regard de cette matière. A l’en croire, son équipe est restée respectueuse de textes. Le chef de l’Exécutif congolaisattribue plus cette prouesse à son ministre du Budget, sans minimiser sa collaboration avec tous les autres ministères.
Avec ce projet de budget 2023, faut-il le souligner, SamaLukonde vient de donner au Chef de l’Etat de bons arguments pour qu’à la fois il puisse avoir un contenu à sa mandature et se présenter avec assurance devant le peuple qui l’a élu en décembre 2018, dans le cadre de sa reddition des comptes. Avec le budget 2023, le Chef de l’Etat a, entre ses mains, un instrument sur lequel il devra avec assurance s’appuyer pour persuader son électorat, mais aussi et surtout un homme sur lequel réellement compter : à savoir Jean-Michel SamaLukonde. Il s’agit donc là à la fois, somme toute, d’un homme compétent en la matière et d’un budget de tous les enjeux, vu le caractère électorale de l’année 2023.
Cet éloquent budget permettra, entre autres, de doter la Commission électorale nationale indépendante des moyens de sa politique en lien avec la tenue des scrutins de 2023 voulus dans un délai constitutionnel.
Avec les réajustements à la hausse sous expectative de la part de la commission Écofin du Parlement, ce budget permettra d’accélérer la mise en œuvre du programme présidentiel de développement local de 145 territoires de la République Démocratique du Congo.
Pour le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Christophe Mboso, le gouvernement Sama Lukonde est à féliciter pour l’empressement avec lequel il a déposé ce projet de loi de finances de l’exercice 2023.
Dans le même chapitre, le président de la chambre basse du Parlement de la République Démocratique du Congo faitsavoir que les Congolais attendent de leurs élus un budget qui ait un impact réel sur leur vécu quotidien.
‘’Nos compatriotes, dont la grande majorité se trouvent encore confrontée aux besoins existentiels, se préoccupent plus des problèmes liés à la sécurité alimentaire, à la santé, à l’éducation, à l’accès à l’eau potable et à l’électricité, à la sécurité, à la qualité des infrastructures de base, à l’amélioration du climat des affaires, à la lutte contre la corruption et à la criminalité organisée dont le blanchiment des capitaux’’, a-t-il souligné.
Dans le même ordre d’idées, le speaker de l’Assemblée nationale congolaise révèle que l’état actuel de notre économie est le résultat de sa configuration marquée, entre autres, par sa dépendance accrue vis-à-vis de l’extérieur, sa diversification très limitée et son ouverture basée sur la demande extérieure tant en matières premières qu’en produits de première nécessité.
A l’en croire, la croissance économique de la République Démocratique du Congo est restée à la fois fragile et non inclusive, jusqu’à empêcher dans les circonstances actuelles un développement économique et social des Congolais dans la durée, et cela, en raison de la nature extravertie des investissements engagés depuis des décennies.
Modeste Bahati Lukwebo quant à lui, estime, en sa qualité de président du Sénat, que le budget 2023 devra prendre en compte le complément et le solde de dépenses relatives à l’organisation des élections prévues en 2023. Foi sur ses propos, le Sénat reste convaincu que la loi électorale, telle que votée par le Parlement et promulguée par le président de la République, améliorera à la fois l’indépendance, l’efficacité et la neutralité de la Céni et évitera, en même temps, toutes les irrégularités décriées par le passé. Pendant ce temps, le président de la chambre haute appelle le gouvernement à tout mettre en œuvre, allusion faite à la rationalisation des dépenses publiques, en vue que soit matérialisée à la lettre la vision politique du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.
Bibiche Bulenga & St G. Ebengo