
Un peuple peureux, surtout celui qui est atteint du Syndrome de Stockholm, c’est-à-dire qui tombe amoureux de son bourreau, ne se libère jamais. Il subit et devient dominé voire esclave.
C’est que le peuple de Goma et de Bukavu donne au reste des congolais qui habitent la partie du pays épargnée par la guerre d’agression. S’il est vrai que face à un ennemi upper armé et à la gâchette facile, on n’a plus une autre attitude à afficher que l’obéissance aveugle, il est tout autant inadmissible que personnes sensées, d’une certaine notabilité, acceptent de s’exhiber aux côtés du responsable des malheurs de tout un peuple, à savoir Joseph Kabila, ancien Président de la République Démocratique du Congo, qui a pris officiellement les commandes de la guerre d’agression contre sa prétendue Nation.
Au minimum, les Chefs coutumiers ( s’ils le sont vraiment), qui déplorent chaque jour les tueries et autres massacres de leurs sujets, auraient dû simplement accepter de répondre à l’invitation du Chef du M23-AFC version rwandaise, mais pas prendre une photo souvenir avec cet énergumène.
Il en est de même des éminents professeurs d’universités qui, après avoir été à son écoute, ont accepté de s’afficher avec l’ancien Président, en dépit du fait que tous connaissent maintenant que c’est le responsable en chef des atrocités dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
Ainsi que nous démontrent les images en provenance de Goma, on voit que Nangaa Corneille et consorts ont fait allégeance à Joseph Kabila, et se sont arrangés comme des moutons derrière lui.
Que viendraient encore dire à l’opinion ses braillards du PPRD, qui ont vociféré lorsque la mesure du Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur portant suspension des activités de ce Parti a été prise.
Maintenant que tout le monde connait la vérité, les communicateurs de la Kabilie sont devenus aphones. Malheureusement, certains écervelés parmi eux cherchent à justifier la haute trahison dont cet homme de Kabila s’est rendu volontairement coupable. Justifiant ainsi les accusations portées contre lui par le Chef de l’Etat ainsi que la levée de ses immunités par le Sénat.
Que faut-il encore à ce feuilleton tragique pour un homme dépourvu de sagesse, si ce n’est demander au peuple de Goma et de Bukavu de ne plus l’applaudir. Car, un bourreau n’est digne des acclamations, on déteste le criminel et surtout on le met sur le banc des accusés pour sa condamnation à mort.
Le Tonnerre