Dans une déclaration pour le moins fracassante, Constant Mutamba a affirmé devant plusieurs militants de sa plate-forme politique que le président Félix Tshisekedi aurait survécu à plus de 100 tentatives de coup d’État depuis son accession au pouvoir. S’exprimant à Kinshasa, l’opposant politique et ministre d’état de la justice et garde des sceaux n’a pas mâché ses mots et a laissé entendre que la capitale congolaise regorge de « traîtres » qu’il se fait un devoir de traquer.
La déclaration de Constant Mutamba intervient alors que la République Démocratique du Congo traverse une période d’incertitude politique marquée par des tensions entre le pouvoir en place et l’opposition. Selon lui, Kinshasa serait le théâtre de manœuvres clandestines visant à renverser le régime en place.
« Savez-vous pourquoi on me surnomme flic ? Car chaque semaine, je fais arrêter des traîtres à Kinshasa. »Ces propos laissent entendre une implication active de Mutamba dans la surveillance et la répression d’individus considérés comme des conspirateurs.
Si l’opposition accuse régulièrement le pouvoir de Tshisekedi d’instrumentaliser les institutions pour museler toute voix dissidente, les propos de Mutamba suggèrent une autre lecture : celle d’un environnement politique miné par des tentatives de subversion internes. Toutefois, l’ampleur du chiffre avancé – plus de 100 tentatives de coup d’État – soulève des interrogations.
Aucune source officielle n’a confirmé ces accusations, et jusqu’à présent, aucun rapport indépendant n’a documenté une telle instabilité au sommet de l’État.
La RDC reste sous haute surveillance sécuritaire, avec une présence renforcée des forces de l’ordre, notamment à Kinshasa. Ces dernières années, plusieurs personnalités politiques ont été arrêtées ou poursuivies pour complot contre la sûreté de l’État, signe que le pouvoir en place prend au sérieux toute menace présumée.
Dans ce climat tendu, les déclarations de Constant Mutamba ne manqueront pas d’alimenter les débats et de renforcer la polarisation politique. Reste à voir si elles seront suivies d’effets concrets ou si elles relèvent d’une stratégie de communication destinée à asseoir son influence sur l’échiquier politique congolais.
Affaire à suivre.
Christian Zeus Ilunga
