L’Angola a officiellement annoncé son retrait de la mission de médiation dans le conflit opposant la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, marquant ainsi la fin de plusieurs mois d’efforts diplomatiques infructueux. Selon les autorités angolaises, cette décision vise à permettre au pays de se recentrer sur d’autres priorités au sein de l’Union africaine (UA).
Mandaté par l’UA pour apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda, l’Angola avait multiplié les rencontres et les initiatives depuis 2022. Cependant, malgré des rounds de négociations et des engagements théoriques, les violences persistent dans l’Est de la RDC, où Kigali est accusé de soutenir le groupe rebelle M23 – une allégation que le Rwanda dément fermement.
Les raisons exactes derrière la décision de Luanda restent floues. Certains observateurs évoquent l’épuisement face à l’intransigeance des deux parties, tandis que d’autres y voient un réalignement stratégique de la politique étrangère angolaise. « L’Angola ne peut pas s’enliser indéfiniment dans un dossier où les progrès sont bloqués par des intérêts divergents », analyse un diplomate sous couvert d’anonymat.
Une chose est sûre : en l’absence de médiation forte, les populations civiles risquent de payer le prix fort.
Jeff Kakese ✍🏽
