
Après avoir rencontré le Président de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, les pères spirituels des deux confessions religieuses les plus influentes du pays, à savoir les évêques catholiques de la CENCO et la représentation de l’ECC, se sont lancés dans une série de consultations avec divers acteurs politiques et sociaux. Cette initiative vise, selon eux, à baliser le chemin pour un dialogue inclusif.
Cependant, leur conception de l’« inclusivité » suscite de vives interrogations, car elle inclurait les terroristes du M23, un groupe qui, depuis maintenant trois ans, endeuille la nation congolaise et compromet sa stabilité. Il convient de rappeler que cette démarche ne bénéficie ni du quitus du Président de la République ni du soutien des fidèles des deux confessions concernées. Cela soulève de sérieux doutes quant aux véritables motivations de cette initiative, qui semble dissimuler un agenda dangereux pour la souveraineté nationale.
En cherchant à rassembler toutes les parties autour d’une table de négociation, cette initiative pourrait mener à un partage du pouvoir ou à une transition politique qui favoriserait l’infiltration de l’ennemi, la corruption et d’autres maux dont souffre déjà l’État congolais. Nombreux sont les observateurs qui s’interrogent sur l’opportunité d’un tel projet alors que la priorité devrait être de mobiliser toutes les forces de la nation derrière le chef de l’État pour contrer les ambitions des ennemis de la RDC.
Que cherchent réellement les églises congolaises ? Font-elles encore œuvre de guidance spirituelle et de préservation des âmes ou bien s’adonnent-elles à un activisme politique aux relents douteux ? Il est devenu fréquent de voir des membres du clergé catholique et protestant se livrer à des commentaires politiques, même depuis la chaire, une pratique peu recommandée dans les Saintes Écritures.
Face à ces tergiversations, la population congolaise, déjà éprouvée par l’insécurité et la crise économique, ne prête que peu de crédit à cette démarche, qu’elle perçoit comme une nouvelle manœuvre d’enrichissement et de compromission des élites spirituelles. La demande du peuple est claire : que le Président et son gouvernement engagent une véritable riposte militaire sur le terrain, en trouvant des alliés sincères et prêts à se battre aux côtés de la RDC.
Dans cette optique, la Russie s’est proposée comme une alternative crédible, notamment face à l’inefficacité des partenariats traditionnels avec les puissances occidentales. L’exemple des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui ont osé rompre avec le paternalisme occidental pour traiter avec des partenaires plus engagés dans leur souveraineté, mérite réflexion. Il est temps pour la RDC d’adopter une posture résolument indépendante et de travailler à la restauration de son intégrité territoriale.
Les récents sommets internationaux sur la situation en RDC n’ont apporté que des résultats insatisfaisants. Il est donc impératif que les autorités congolaises prennent des décisions souveraines et stratégiques, sans se laisser influencer par des initiatives douteuses. Il convient également de rappeler que la société civile congolaise est plurielle et que ni la CENCO ni l’ECC, s’étant soustraites de la composante des confessions religieuses reconnues dans les instances officielles, n’ont qualité pour engager un quelconque processus de négociation au nom du peuple congolais.
Enfin, aux pères spirituels impliqués dans cette démarche, nous adressons un appel à la retenue et au patriotisme. Plutôt que de servir des agendas téléguidés depuis Kigali et compromettant l’existence même de la RDC, ils devraient se consacrer à leur mission première : guider les fidèles vers la foi et la morale, et non vers des intrigues politiques dangereuses.
Le tonnerre