
16 janvier 2001 – 16 janvier 2025
Il y a 24 ans, le troisième président de la République Démocratique du Congo, M’zee Laurent-Désiré Kabila, succombait à un attentat au Palais de Marbre à Kinshasa, dans des circonstances encore floues à ce jour. Depuis, celui qui a été intronisé héros national par son successeur et fils, Joseph Kabila, reste une figure emblématique de la résistance congolaise, un martyr et une victime présumée des complots internationaux contre le Congo.
Dix-huit ans après cet événement tragique, un autre digne fils du Congo, Félix Tshisekedi, est devenu président de la République. Cet esprit de résistance qui caractérisait M’zee Laurent-Désiré Kabila semble aujourd’hui revivre à travers le leadership de Félix Tshisekedi, face aux mêmes défis que son prédécesseur.
Le combat de M’zee contre les forces extérieures
Pour libérer la RDC de la dictature de Mobutu, M’zee Kabila s’était allié à plusieurs pays de l’Afrique de l’Est. Cependant, ses anciens alliés, notamment Paul Kagame du Rwanda, se sont révélés avoir des agendas cachés, sabordant ses efforts pour restaurer la souveraineté congolaise. Trahi par ceux qu’il considérait comme des frères africains, M’zee a dénoncé avec ferveur le complot de Kagame et de ses alliés.
M’zee Kabila a payé de sa personne pour résister aux sirènes du néocolonialisme et aux ambitions expansionnistes du Rwanda et de l’Ouganda. Il a refusé catégoriquement de négocier avec les rébellions fabriquées par les ennemis du Congo, comme le MLC et le RCD. Sous son leadership, les Forces armées congolaises collaboraient déjà avec des groupes d’autodéfense locaux, les « Maï-Maï ». M’zee n’a cessé de clamer haut et fort que ces rébellions étaient en réalité des agressions étrangères maquillées, avec la complicité de certains compatriotes motivés par l’appât du gain.
Félix Tshisekedi face à des défis similaires
Aujourd’hui, Félix Tshisekedi, conscient du rôle stratégique de la RDC, propose une approche diplomatique pour stabiliser la région des Grands Lacs. Il prône une coopération avec les pays frontaliers pour désamorcer les tensions. Cependant, comme à l’époque de M’zee, Paul Kagame, accusé de trahison et de servir les intérêts impérialistes, alimente de nouveau une situation chaotique en soutenant le mouvement rebelle M23.
Félix Tshisekedi, surnommé « Fatshi Béton » par ses compatriotes, adopte une posture ferme et nationaliste. À l’instar de M’zee, il refuse catégoriquement de négocier avec le M23, qu’il considère comme un mouvement supplétif au service des ambitions hégémoniques du Rwanda. Il dénonce également l’indifférence de la communauté internationale face aux agressions répétées de Kagame. Le président Tshisekedi veut aller plus loin en éradiquant une fois pour toutes les causes profondes des conflits à l’Est du pays, qui perdurent depuis plus de 30 ans.
Un héritage de résistance
Félix Tshisekedi ne s’inspire pas seulement de son propre père, Étienne Tshisekedi, figure emblématique de l’opposition en RDC, mais il semble aussi marcher dans les pas de M’zee Laurent-Désiré Kabila. En défendant la souveraineté du pays et en résistant aux influences extérieures, Félix Tshisekedi incarne aujourd’hui l’esprit des dignes fils du Congo, déterminés à protéger leur nation contre les forces qui cherchent à la déstabiliser.
Ainsi, 24 ans après l’assassinat de M’zee Kabila, les défis restent les mêmes : défendre l’intégrité du territoire congolais, résister aux agressions étrangères et promouvoir la souveraineté nationale. Félix Tshisekedi, à travers ses actions, s’inscrit dans la continuité de ce combat historique.
Christian Zeus Ilunga