Dans un communiqué signé par le chargé de communication des opérations militaires au Nord-Kivu, l’armée a annoncé une interdiction formelle aux journalistes de couvrir les localités sous contrôle du mouvement M23/RDF. Cette décision, perçue par certains comme une atteinte à la liberté d’expression, suscite des interrogations dans un contexte où l’armée semble vouloir contrôler le flux d’informations pour préserver le moral des troupes engagées sur le front.
L’armée souligne que les journalistes doivent privilégier le narratif des forces loyalistes et exercer leur métier avec patriotisme et dévouement envers la patrie. Elle rappelle également que la guerre ne se limite pas au domaine militaire, mais s’étend au champ communicationnel, ce qui exige une responsabilité accrue de la part des médias.
Les critiques de cette décision estiment toutefois qu’elle risque de limiter l’accès à une information indépendante et objective sur la situation dans les zones concernées. Le rôle du journaliste, souvent considéré comme “historien du présent”, est d’informer le public de manière impartiale, même en période de conflit.
L’armée appelle néanmoins les journalistes à collaborer dans cet effort national pour éviter de diffuser des informations susceptibles de nuire aux efforts militaires ou de renforcer la propagande adverse.
Christian Zeus Ilunga