
Un nouveau massacre frappe Kanzama, les habitants exigent des réponses face à l’inaction des autorités
Goma, Dans la nuit du vendredi 4 avril, un carnage a endeuillé le quartier de Kanzama, dans le groupement de Rusayu (territoire de Nyiragongo), à la périphérie de Goma. Onze personnes, dont des enfants, ont été tuées vers 21h45 dans une attaque dont les motifs restent inconnus. Les témoins rapportent des scènes de panique, tandis que les sources locales craignent une aggravation du bilan. Aucune déclaration officielle n’a encore été faite, laissant la population dans l’angoisse et le désarroi.
Une ville sous occupation, une insécurité chronique
Depuis la prise de Goma par les rebelles du M23 et les forces rwandaises (RDF) en janvier 2025, la situation sécuritaire n’a cessé de se dégrader. Les exactions, les enlèvements et les tueries ciblées se multiplient, plongeant les habitants dans une peur permanente. Les quartiers périphériques, comme Kanzama, sont particulièrement exposés, avec des attaques fréquentes attribuées à des groupes armés non identifiés .
« Nous vivons dans la terreur. Chaque nuit, nous entendons des coups de feu. Personne ne nous protège », témoigne une habitante sous couvert d’anonymat. Malgré les promesses du M23 d’apporter « la paix et la sécurité », la réalité sur le terrain est tout autre : les milices imposent leur loi, et les civils paient le prix fort .
Aucune explication n’a été fournie sur ce dernier massacre. Ni le M23, qui contrôle administrativement la ville, ni les autorités congolaises en exil n’ont réagi publiquement. Pendant ce temps, les organisations humanitaires alertent sur l’escalade des violences et l’effondrement des services essentiels.
Quand les solutions viendront-elles ?
Alors que les négociations régionales patinent et que les forces internationales (comme la MONUSCO) se montrent impuissantes, les Gomatraciens s’interrogent : Quand les autorités congolaises et la communauté internationale mettront-elles fin à cette spirale de violence ?
Les appels se multiplient pour une enquête indépendante sur ce massacre et une pression accrue sur le Rwanda, accusé de soutenir militairement le M23 . En attendant, Goma reste une ville sous tension, où chaque nuit peut apporter son lot de tragédies.
Jeff Kakese ✍🏽