

La sortie du gouvernement Suminwa, il y a de cela quelques quatre matins, doit, constitutionnellement parlant, être suivie de son investiture par le Parlement.
Dans l’attente de la dite investiture, les députés nationaux, comme d’une commune voix, s’insurgent en faux contre les irrégularités qu’ils ont constatées au regard de la composition du dit gouvernement.
Ils accusent ce dernier d’avoir violé un certain nombre de principes : celui relatif à la représentativité »équitable » des provinces ; celui selon lequel : seul les regroupements ou partis politiques sont habilités à présenter les candidats ainsi que celui exigeant la prise en compte de la proportionnalité qui veut que 10 députés élus au sein d’un regroupement ou parti politique valent un ministre nommé pour le compte de la même structure.
Au sujet de la représentativité »équitable » des provinces au sein de l’équipe gouvernementale, les députés nationaux déplorent la non-représentation de la province du Maniema au sein de ce gouvernement, face à d’autres qui y sont surreprésentées.
Pour le cas du non-respect du principe : »seul les regroupements ou partis politiques sont habilités à présenter les candidats ministrables », il est constaté la présence dans le gouvernement Suminwa de certains ministres qui n’ont pas été désignés par leurs regroupements ni leurs partis politiques.
Pour ce qui est de la non-prise en compte du principe : »dix députés élus équivalent à un ministre nommé, il n’y a qu’à prendre le cas, par exemple, de l’Alliance des Congolais Progressistes et Alliés qui a réussi à totaliser douze députés élus, mais qui a zéro ministre au sein de cette équipe gouvernementale
À ajouter à toutes ces irrégularités l’improbité morale et professionnelle dans le chef de certains ministres nommés au sein de ce gouvernement, et qui ne sont, à vrai parler, que de simples ministricules.
Les députés nationaux ont aussi déploré la question du népotisme, mais aussi celle de la camaraderie, qui, d’après eux, sautent à l’oeil lorsqu’on regarde dans le plus profond de l’âme quelques uns de ces hommes dont on a fait ministres, alors qu’ils n’en ont aucune qualité.
Le Tonnerre