Lundi 06 : Rentrée des Ennuis

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Ce lundi 6 janvier, la rentrée scolaire et académique était prévue, marquant également la fin des vacances pour toutes les administrations, qu’elles soient publiques ou privées.

Comme toujours à Kinshasa, la reprise des activités rime avec le retour des ennuis pour toutes les couches de la population.

Les élèves en première ligne
Pour les élèves, quitter la maison tôt le matin et revenir sains et saufs à midi ou en fin de journée relève d’un véritable miracle quotidien. Ces jeunes, qui représentent la sève de l’avenir de notre cher et beau pays, sont confrontés à de nombreux défis. Si la gratuité de l’enseignement a résolu un problème fondamental, elle a également engendré des problèmes structurels. Les salles de classe sont bondées, au point que de nombreux enseignants peinent à suivre le rythme. Certains se contentent même de signer leur présence sans assurer le suivi nécessaire des enseignements dispensés.

Une situation alarmante pour les étudiants
La situation est encore plus critique pour les étudiants, qui font face à une grève radicale de leurs enseignants. Cette grève risque de modifier le calendrier académique, déjà perturbé par le phénomène des “années élastiques”. Désemparés, les étudiants grincent des dents et croisent les doigts, espérant une issue favorable aux discussions récemment entamées entre la ministre de l’ESU Madame Marie Therese Sombo et le syndicat des professeurs d’université.

Un casse-tête pour les travailleurs et citoyens lambda
Pour les fonctionnaires, commerçants, débrouillards et autres citoyens lambda, c’est également la reprise des spéculations. La dépréciation du franc congolais face aux monnaies étrangères et la hausse des prix des produits de première nécessité aggravent la situation. Le prix du transport, lui, reste instable malgré la publication de la grille tarifaire par le gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki. Ce manque de suivi rigoureux de la part des autorités compétentes laisse place à l’incertitude.

Les embouteillages, une cerise sur le gâteau amer
Pour ne rien arranger, le phénomène des bouchons transforme la ville en un immense labyrinthe. Ces embouteillages monstres rendent toute fluidité du trafic quasi impossible, ajoutant au calvaire des Kinois.

Ainsi, Kinshasa donne de plus en plus l’image d’une entité mal gérée, où les citoyens tentent de survivre dans un quotidien rythmé par les aléas d’une organisation déficiente.

Christian Zeus Ilunga

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