Ce mardi 20 mai 2025 marque un tournant historique sur la scène politique congolaise. Deux affaires majeures secouent les institutions du pays, avec des enjeux cruciaux pour la justice, la transparence et l’avenir politique de la République.
D’un côté, l’ancien président Joseph Kabila est convoqué devant la commission spéciale du Sénat. Accusé de trahison, de crimes de guerre et de soutien au mouvement rebelle M23, il risque une levée de ses immunités parlementaires, ce qui ouvrirait la voie à des poursuites judiciaires inédites contre un ex-chef d’État.
De l’autre, la Cour constitutionnelle doit rendre son arrêt dans le très attendu procès du projet Bukanga-Lonzo. Au cœur de ce dossier : le détournement présumé de 285 millions de dollars destinés à un projet agro-industriel devenu symbole du gaspillage des fonds publics. L’ancien Premier ministre Matata Ponyo fait face à une réquisition de 10 ans de travaux forcés et 10 ans d’inéligibilité. L’ex-gouverneur de la Banque centrale, Déogratias Mutombo, encourt 5 ans d’inéligibilité, tandis que l’homme d’affaires sud-africain Christo Grobler risque l’expulsion définitive du territoire.
Ce mardi, la RDC joue une carte cruciale dans sa lutte contre l’impunité et la corruption. Le pays retient son souffle en attendant les décisions qui pourraient redessiner son paysage politique et renforcer, ou affaiblir, l’État de droit.
Jeff Kakese ✍🏽
