Les villes actuellement occupées par les rebelles de l’AFC/M23 basculent progressivement sous une influence rwandaise de plus en plus marquée. Après l’imposition du franc rwandais comme monnaie de transaction dans certaines zones, c’est désormais la langue kinyarwanda qui est en passe de devenir la langue vernaculaire obligatoire.
Des témoignages concordants rapportent qu’au cours de réunions communautaires, les éléments du M23 exigent des populations de Goma, Bukavu et d’autres localités sous leur contrôle d’apprendre le kinyarwanda, et vont jusqu’à envisager son introduction dans l’enseignement primaire comme langue d’enseignement. Une tentative évidente de substitution culturelle, aux relents d’occupation planifiée.
Cette stratégie ne laisse plus place au doute : il ne s’agit pas d’un simple conflit armé, mais d’un véritable projet d’aliénation culturelle et territoriale, piloté depuis Kigali. Il est aujourd’hui établi, même sur la scène internationale, que le régime rwandais instrumentalise Corneille Nangaa et ses acolytes comme des pions, pour affaiblir la souveraineté de la République Démocratique du Congo et soumettre ses populations à une domination étrangère.
Ce processus d’acculturation, imposé par la force, constitue une violation grave de l’identité nationale congolaise et un danger existentiel pour notre cohésion. Il est impératif que la communauté nationale et internationale se mobilise, car l’histoire retiendra ceux qui auront permis la recolonisation d’une partie du territoire congolais par un État voisin sous prétexte de rébellion.
Christian Zeus Ilunga