La salle de lecture de la bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles à servi de cadre, vendredi 6 décembre, au baptême du livre »Mélange d’hommages », de l’écrivain congolais Charles Djungu Simba.
»Mélange d’hommages » est un récueil de textes signés Pius Ngandu Nkashama, poète, dramturge, romancier, professeur d’universités et critique littéraire congolais, paix à son âme !, que Charles Djungu Simba a réussi à »ressusciter » à travers le rouleau’ d’un livre de 242 pages publié aux Éditions du Pangolin.
Vous trouveriez dans ce volume, riche en écriture, des extraits de textes tirées, entre autres, dans »Figures des lettres », »Écrire à l’infinitif », »La terre à vivre », »La poésie du Congo-Kinshasa », » »La malédiction », »Le pacte de sang », »La mort faite homme », »’Les étoiles écrasées », »Yakouta », « Kourouma et le mythe : une lecture dès le Soleil des indépendances », »Le doyen mari », »Négritude et poétique », la liste n’est pas exhaustive.
Pius Ngandu Nkashama a été de son vivant, en plus de tout ce qui est dit ci-haut,. Professeur à Limoges, en France.
Porteur d’un doctorat 3è cycle en Poésies africaines, à l’Université de Strasbourg, toujours en France, il a été l’un de poètes les plus prolifiques de son temps. C’est avec comme source d’inspiration : le kasala, à savoir : la poésie du grand Kasaï, son terroir où ‘il a vu le jour, précisément à Mbuji-mayi, le 4 septembre 1946.
À en croire son homologue, le professeur Jean de Dieu Itsieki Putu Basey, qui a laissé ses traces d’encre dans la 4è de couverture de l’ouvrage, et qui a préféré le dire au présent, Pius Ngandu Nkashama est un romancier qui se révèle être à la fois un passeur et un bâtisseur.
Foi sur ses propos, son oeuvre est nourrie d’un prophétisme hors pair.
Pour le démontrer, il a puisé l’exacte mesure dans l’analyse du parcours d’une certaine Yakouta, l’héroïne du roman ci-haut évoqué, qu’il a définie comme étant la métaphore d’une nation dite infirme où, grâce à sa stature d’une guerrière Invincible qu’elle avait fini par acquérir, elle a réussi à vaincre le potentat sanguinaire qui y régnait en maître absolu, avant de chuter par redonner à son Peuple à la fois la paix et l’espérance qui lui avait durant longtemps fait défaut.
Pour le Professeur Jean de Dieu Itsieki, il y a dans ce roman de Pius Ngandu Nkashama quelques balises sûres qui permettent de relire à tête reposée cette grande oeuvre de notre littérature et de se délecter en même temps de la quintessence de son fond ainsi que de la luxuriance de sa forme.
En plus des ouvrages( poésies, romans, pièces de théâtre, essais et autres ), le professeur Pius Ngandu Nkashama a été auteur de plusieurs articles dans des revues littéraires.
On citera à titre illustratif : »Penser l’Afrique après le retour au pays natal », paru dans Africultures ; » Par-delà les écritures fictionnelles », (Lettres du Sud) et »Mère-fille dans les récits fictionnels féminins, symbolique d’analogies (Présences Africaines)
Le baptême de »Mélange d’hommages » lui dédié par Charles Djungu Simba, vient d’avoir lieu, faut-il le souligner, deux semaines avant l’an un de sa mort intervenue un certain 19 décembre 2023 à Bâton Rouge, capitale de l’État francophone de Louisiane, aux États-Unis.
Charles Djungu Simba, son »ressusciteur », est un journaliste, romancier, critique littéraire et enseignant des littératures française et francophone à l’Université Pédagogique Nationale, à Kinshasa,.ici en République Démocratique du Congo.
Boniface Beya Ngindu, qui a porté l’ouvrage sur les fonts baptismaux , est un Inspecteur pédagogique, précisément Inspecteur Général adjoint au ministère de l’Éducation Nationale et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté de la République Démocratique du Congo.
Saint-Germain Ebengo
