

Nombreux sont ces Congolais qui s’impatientaient chaque jour au sujet de la longueur exagérée qu’avait prise le temps durant lequel on attendait la publication du gouvernement Suminwa.
Or, durant tout ces longs moments d’attente, il se passait dans l’ombre et les couloirs de la politique congolaise un certain nombre de choses dont seuls les habitués étaient informés.
Il y avait une course aux positionnements jamais vécue dans l’histoire de la politique de la République Démocratique du Congo.
Ceux qui voulaient se raccourcir les chemins, apprend-t-on, beaucoup parmi eux, on les voyait faire les cents pas tout autour de la résidence du Secrétaire Général du parti au pouvoir ou, quelques fois dans son bureau, mais sous d’autres prétextes.
Ces faiseurs de cents pas ne s’y amenaient pas sans pots de vin.
À en croire certaines indiscrétions, le Secrétaire Général, qui les voulait en sec, en a reçu pleins les poches contre ses promesses fallacieuses de leur trouver des postes ministériels au sein du gouvernement qui était en gestation.
Ce qui entrait en contradiction avec les attributions de la commission dite de gestion des ambitions, instituée par le SG lui-même au sein du parti.
Ce dernière, compte non tenu de sa violation de leurs dispositions statutaires, a été décidé d’une commune voix être la seule instance habilitée à prendre en compte les noms de candidats à la désignation aux postes de prise des décisions.
Ils étaient des dizaines et des dizaines à attendre leurs noms sur la liste des ministres qui étaient encore dans le »pipeline » du cabinet du Chef de l’État qui s’en occupait.
À cause de la salle manière dont les cartes ont été jouées, la liste en provenance de chez Kabuya où il y avait les noms de tous les candidats de l’Union Sacrée de la Nation, a été l’objet d’une non-prise en compte totale par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi.
Le garant de institutions de la République s’est vu obligé, avec son pouvoir discrétionnaire, de maintenir à leurs postes certains de ministres du gouvernement Sama Lukonde avec qui il a fini avec succès son premier mandat, d’en permuter quelques autres et de remplacer ceux qu’il a fait partir par de nouveaux venus.
Ceux de fournisseurs des pots de vin au Secrétaire Général du parti au pouvoir qui n’ont pas entendu leurs noms, après avoir longtemps attendu, il ne leur est resté aujourd’hui que leurs voix pour manifester leurs mécontentements, les uns en sourdine, les autres, des bouches à oreilles, et la 3è catégorie, par la voie des médias et réseaux sociaux.
Parmi les plus audibles de ces mécontentements, il faut citer celui d’un ex-directeur de l’EPST, devenu à l’heure actuelle député national, avec comme suppléante l’épouse d’Augustin Kabuya.
Cet ex-enseignant assis de l’EPST est parmi ceux qui sont en train de mettre au plus haut point Augustin Kabuya en demeure de leur remettre leurs pots de vin.
Dans l’autre ordre des choses, au niveau du MLC, Mouvement de la Libération du Congo, Jean-Pierre Bemba, que le Chef de l’État a fait quitter la Vice-primature en charge de la Défense pour celle des Transports, ne se dit pas heureux de voir Ève Bazaiba maintenue à son poste de ministre d’État en charge de l’Environnement ; alors qu’il »avait » en ses lieu et place envoyé le nom d’un autre membre de son mouvement pour la »subroger ».
Même son de cloche au niveau de l’Union pour la Nation Congolaise de Vital Kamerhe, Président nouvellement élu de l’Assemblée nationale.
Pour cette autorité de référence de l’UNC, Aimé Boji ne devrait pas être maintenu à ce poste de ministre d’État en charge de Budget, poste auquel il avait désigné en bonne et due forme un autre combattant de son union.
Du côté Union pour la Démocratie et le Progrès Social, les murmures qui continuent à se faire entendre dans la multitude à ce sujet, ont valu à Augustin Kabuya, dans la journée de dimanche 2 juin dernier, à haranguer la foule des combattants, avec des mots acerbes en la matière et des justifications de tout genre.
C’était à l’occasion de la cérémonie d’attribution des certificats d’excellence à »ses » députés provinciaux, qu’il a organisée, durant la dite journée de dimanche 2 juin, sur »la cour extérieure » du siège du parti majoritaire au Parlement, avec une douzaine de postes au sein de l’actuel gouvernement.
Fiko Kasongo
Le Tonnerre