Monsieur l’architecte Mendes Manda était parmi les hommes qui ont rehaussé de leurs présences masculines la célébration, par l’ong Victorious, de la Journée Internationale de la Femme Africaine organisée, mercredi 31 juillet, au salon Rouge du ministère des Affaires Étrangères, à Gombe.
Les échanges qui se sont déroulés ont eu pour axe de rotation le thème : « accélérons le rythme’.
Les plaintes des femmes présentes en ce lieu ayant fait mention de la présence dans les institutions de beaucoup plus d’hommes que de femmes, voilà ce qui a fait naître dans le chef de monsieur l’architecte une prompte réaction qui a balayé d’un revers de la main les dites plaintes dans lesquelles il a trouvé un manque criant d’optimisme.
Pour lui, le combat de la femme ne devrait pas se focaliser au niveau de leurs soucis d’atteindre la parité.
« Nous pouvons aussi avoir beaucoup plus femmes que d’hommes dans une institution, tout devant dépendre de leurs capacités respectives plutôt que d’une simple parité vide de contenu », a-t-il tiré les choses au clair avant de poursuivre :
»La femme peut inverser la tendance en apportant mieux que l’homme plutôt que de continuer à se plaindre au sujet de la simple parité ».
À l’en croire, le vrai genre, ce n’est pas scinder les choses en deux comme pour faire égalité.
« Ce n’est pas question d’égalité. C’est plutôt le savoir-faire de chacun ou chacune qui doit compter. Ce sont ceux ou celles qui ont des capacités et compétences qui doivent occuper plus de places », a-t-il renforcé sa « thèse » avant d’approfondir :
« Il ne faut pas se focaliser sur le fait qu’il soit homme ou qu’elle soit femme. Cela doit plutôt dépendre de la capacité de la personne, peu importe son genre, ainsi que de la qualité du travail qu’il ou qu’elle est appelé (e) à apporter.
S’il faut parler même langage avec le jeune architecte, il est temps que soit abandonnées ces querelles de clocher autour du paramètre genre tel que défini à l’heure actuelle.
C’est dans cette optique-là, faut-il le souligner, qu’il a fortifié les « mamans » pour leur dire qu’elles peuvent avoir la capacité de dépasser les 50%, qui font l’objet de leur combat aujourd’hui, et d’aller au-delà même de 80% et plus.
Au sujet de la question relative à la rotativité générique à la tête du ministère du Genre, entre l’homme et la femme, monsieur Mendes nous propose une réflexion-piège :
« Si le ministère du Genre ne s’occupe que de la femme, alors laissons-le entre les mains de la femme ; mais, s’il s’occupe aussi bien du genre masculin que du genre féminin, sans oublier les enfants, je crois qu’on peut songer à la rotativité entre l’homme et la femme à la tête du dit ministère ; mais pour autant que celui ou celle qui sera placé(é) là-bas soit en mesure de montrer ou de démontrer de quoi il est capable ».
Ça peut être le cas »du » bourgmestre actuel de Limete, madame Nathalie Alamba Feza, qui s’est fait valablement représenter à ces assises fémines par son adjoint Isaac Mukendi Tshishimbi.
Le mot de ce dernier à l’adresse de la femme a eu beaucoup de points de similitude avec celui de monsieur l’architecte :
« Les femmes doivent savoir lire les signes du temps présents et ne plus parler de la marginalisation à l’heure où le gouvernement en exercice est sous le leadership d’une femme ; même chose au niveau du Conseil d’État », les a-t-il exhortées.
Isaac Mukendi veut que la femme congolaise s’approprie ce qui existe à l’heure actuelle, si elle veut réellement voir ses préoccupations prendre forme.
Chez Shalom Tebakose, ces mots de l’autorité municipale de Limete ainsi que ceux de l’architecte Mendes ne sont pas tombés le long du chemin.
Saint-Germain Ebengo
