
Après avoir rencontré Moïse Katumbi à la fin de l’année 2024 dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, Joseph Kabila élargit son champ d’action en consultant d’autres figures emblématiques de l’opposition congolaise. Le week-end dernier, ce fut au tour de Claudel Lubaya d’être approché par l’ancien président de la République.
Affichant clairement sa volonté d’unir toutes les forces de l’opposition sous son leadership, Kabila fait face à une tâche ardue. Certains leaders de l’opposition restent en effet réticents à répondre favorablement à son appel. Parmi eux, Martin Fayulu, qui n’a toujours pas digéré sa défaite électorale de 2018, qu’il considère comme une usurpation de son mandat légitime, en raison de l’alliance controversée entre le FCC et le CACH.
Ces consultations s’inscrivent dans un contexte particulièrement tendu, marqué par la guerre persistante dans l’Est du pays et par les intentions affichées du président en exercice de réviser ou de modifier la Constitution.
Resté longtemps silencieux, l’énigmatique ancien président congolais semble avoir choisi de faire un retour politique minutieusement planifié, dans le but de marquer l’histoire du pays. Suspecté par certains d’être le principal sponsor de l’AFC de Corneille Nangaa, Kabila semble jouer sa dernière carte pour revenir au pouvoir.
Les observateurs sont divisés : l’homme de Kingakati parviendra-t-il à ses fins ? Seul l’avenir nous le dira.
Christian Zeus Ilunga