
Le service public d’électricité que la Société du portefeuille de l’Etat, la SNEL SA, offre au congolais est une catastrophe, une tragédie du même acabit que celle causée par le M23 dans l’Est du pays. Coupure d’électricité intempestive, multiplication des poches noires dans la capitale, courant électrique de faible tension distribué, le phénomène délestage qui devient la règle, des agents démotivés, rançonneurs et malhonnêtes…, voilà à quoi ressemble aujourd’hui la SNEL SA sous la gestion obscure du Comité Fabrice Lusinde.
N’étant ni ingénieur électricien de formation ni un technocrate avéré, Fabrice Lusinde a été bombardé Directeur Général de cette société d’Etat, à la suite d’un concours de recrutement totalement contrôlé par la Banque Mondiale dont on connait les motivations toujours contraires aux intérêts des populations.
Aujourd’hui, le temps a fini par donner raison à ceux qui ont soutenu que la Banque Mondiale a placé à la tête de la SNEL SA quelqu’un qui aura pour unique souci de rembourser la dette, et qui va empêcher toute initiative tendant à mettre en avant l’objet social de cette entreprise publique, à savoir celui de donner le courant électrique de bonne qualité et en permanence au grand nombre des congolais.
La preuve, la SNEL est à-pic, en tout cas dans un précipice, paradoxalement, le Directeur Général Fabrice Lusinde, de la manière de l’enfant gâté du régime, s’en fout éperdument. Et toute la rage que les congolais versent sur le pouvoir de Félix Tshisekedi ne lui fait ni chaud ni froid. Conséquence de ce comportement irresponsable, Kinshasa est dans le noir, l’activité économique baisse, parce que les usines et les manufactures de productions tournent désormais au ralenti.
L’autorité du tutelle, le Ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, qui a l’avantage d’être desservi en énergie électrique soit par une ligne directe et exclusive de la SNEL, soit par un groupe électrogène installé par cette société dans sa résidence, ne sait que faire de la misère de la population. Insouciant par rapport à cette situation de manque généralisé du courant électrique dans la capitale, Jean-Lucien Bussa Tongba a décidé d’observer allègrement ce qui se passe, sans la moindre blâme à l’encontre d’un comité de gestion aussi nul qu’incompétent. Bien grave encore, c’est de constater qu’au niveau de la Présidence de la République et de la Primature, aucun conseiller ne pipe mot. Adieu donc » le peuple d’abord ».
ERIC KAKA