Toutes ces reunions qu’ils ont avec leur Ministre de tutelle n’ont pas leur raison d’être
Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a instauré, depuis un certain temps un système des réunions avec les Directeurs Généraux de trois régies financières que compte la République Démocratique du Congo, à savoir la DGI, la DGDA.et la DGRAD.
Barnabé Muakadi, Bernard Kakesa et Étienne Utshudi, respectivement D.G. de la D.G.I., DGDA et DGRAD, sont obligés de se retrouver chaque mercredi en réunion avec leur ministre de tutelle pour des raisons de suivis et évaluations.
À en croire un groupe d’observateurs congolais, ces réunions qu’organise chaque mercredi l’homme d’État congolais en charge des Finances n’aboutissent à rien, si ce n’est une perte de temps.
»Tous ces temps qu’ils perdent dans des réunions, ils peuvent les consacrer au travail », remarque de l’un de ces observateurs congolais qui a préféré passer sous le voile de l’anonymat.
Les Directeurs Généraux de trois régies financières que sont la DGI, la DGDA et la DGRAD sont des fils maisons qui maîtrisent à la perfection tous les coins et recoins des régies financières placées sous leurs responsabilités respectives, d’autant plus que leurs capacités managériales ne sont plus à démontrer.
Ils ont plusieurs fois démontré de quoi ils sont capables, dans le domaine des assignations budgétaires qu’ils ont plusieurs fois réussi à dépasser.
La baisse de l’heure actuelle en termes de mobilisation des fonds, qu’on leur impute, est plutôt fonction, faut-il le reconnaître, du climat des affaires en République démocratique du Congo qui n’est pas ces derniers temps au beau fixe.
La RDC, a-t-on constaté, est un pays où les gens oublient vite les bonnes actions comme celles par exemple de nos Léopards qui, lorsqu’ils gagnent, on leur jette toutes les fleurs de félicitation . Il leur suffit de perdre un seul match pour qu’ils reçoivent les noms de tous les oiseaux de mauvais augure. On oublie tous les exploits qu’ils ont réalisés.
Nos trois Directeurs Généraux sont en train de subir à l’heure actuelle le même sort que les Léopards.
Ces réunions hebdomadaires dans lesquelles ils sont parties prenantes avec l’argentier du pays, ne sont pas mauvaises. Mais, là où le bas blesse, c’est au niveau du temps de travail qui est complètement amenuisé.
C’est ce qui ressort du point de vue de nos observateurs ci-haut évoqués.
Au lieu.de se contenter de ces réunions, proposent-ils, le ministre en charge des Finances devrait plutôt mettre en place des mesures d’encadrement et d’orientation de ces trois managers, afin de les aider à renouer avec leurs habitudes d’antan, celles de dépasser les assignations budgétaires en vue de donner au gouvernement les moyens de bien faire sa politique.
Il ne suffit pas de beaucoup parler, mais plutôt de passer aux actions avec des résultats palpables.
Pendant ce temps, à en croire ces observateurs dans leurs observations, l’heure n’est pas aux réunions qui constituent une perte de temps que l’on aurait consacré au travail.
Les Congolais dévoraient imiter la façon des anglophones de faire les choses : beaucoup de travail, peu de paroles.
Le Tonnerre
