
Constant Mutamba est, depuis la publication du gouvernement Suminwa, ministre congolais en charge de la Justice.
Avant même l’investiture du gouvernement, qui interviendra très bientôt, ce nouveau ministre de la Justice a informellement reçu, il y a de cela quelques quatre matins, l’Inspecteur Général des Finances, Jules Alingete.
Ce dernier aurait apporté de fausses informations à la Justice et est venu voir le nouveau ministre comme pour recevoir de sa part son aval.
Les entretiens qu’ils ont eus, faut-il le souligner d’emblée, n’ont pas leurs raisons d’être.
C’est dans la mesure où leur contenu porte atteinte au principe même de la séparation des pouvoirs.
L’inspecteur JAK, allusion faite à Jules Alingete, cherche à endoctriner le »jeune » ministre de la Justice, de la même manière qu’il a réussi à le faire avec ses prédécesseurs, afin qu’il amène à se mêler dans les décisions des cours et tribunaux.
Or, à vrai parler, les deux personnalités sont bel et bien censées savoir à la lettre qu’il existe une séparation de pouvoir entre l’Exécutif, dont fait partie le ministère de la Justice ici présent, et le le Judiciaire auquel appartiennent les cours et tribunaux.
Constant Mutamba, s’il se reconnait réellement juriste de formation, ne peut en aucun cas s’intégrer dans cette affaire, qui risque de le salir, de l’entame de son ministère.
On ne lui interdit pas, en tant que ministre de la Justice, de prendre parts au Conseil Supérieur de la Magistrature, voire d’y donner des orientations, chaque fois que la nécessité se ferait sentir. Mais s’intégrer corps, âme et esprit dans les affaires dont le dernier mot revient au Juge, cela risque de se métamorphoser en un danger pour la République.
Ce qui est encore plus à craindre, ce sont ses propos médiatisés qui sont de nature à encenser Jules Alingete comme au détriment de la Justice.
Dans l’entre-temps, il s’entrevoit déjà dans l’ombre un quelconque imbroglio entre les deux personnalités.
C’est au regard des souvenirs encore frais relatifs aux empiètements de l’IGF, qui ont prévalu, tous ces derniers temps, sur le champ de la justice, aussi bien dans la parcelle de pouvoir attribuée au ministère de la Justice que dans celle réservée au cours et tribunaux.
Si la séparation de pouvoir est de mise entre le ministère de la Justice, désormais sous la charge de Constant Mutamba, et les cours et tribunaux, aussi dénommés Corps de de la Justice ; et si, au sein même des cours et tribunaux, il y a sous-séparation de pouvoir entre ceux qui instruisent les dossiers et ceux qui appliquent la loi, la confusion que Jules Alingete a réussi à entretenir, depuis qu’il est à ces fonctions, entre ses attributions et celles réservées aux deux instances exécutives et judiciaires ci-haut évoquées, risque de s’approfondir de plus en plus, si l’on n’y prend garde.
C’est dans cet esprit malsain que l’Inspecteur JAK, on le voit ces derniers temps aux fours et aux moulins en train de chercher à endoctriner le nouveau ministre de la Justice, comme révélé ci-haut.
Jules Alingete est donc en train d’entrevoir la probabilité de continuer toujours avec succès dans ses pratiques indésirables qui ont innocemment causé du tort à pas mal de gens.
Or, s’il était conscient, il devrait normalement se mettre à l’écart de toutes ces affaires tant juridiques que judiciaires qui ne rélèvent pas de sa juridiction.
Constant Mutamba doit constamment ouvrir l’oeil.
Le Tonnerre