



La sous-commission Accueil et Protocole, de la commission Liturgie, de la Paroisse Saint Augustin de Lemba a célébré, dimanche 14 avril de la semaine qui vient de se clôturer, ses 35 ans d’existence et de dynamisme.
Jean-serge Phoba, bourgmestre de la commune de Lemba, Jean-Pierre Lisanga, député et Ministre honoraire, et Roch Bodo, artiste comédien, ont été parmi les invités de marque à cette haute »anniversarisation », riche sur le plan rétrospectif, qu’ils ont rehaussée, avec joie, de leurs présences respectives.
Voilà ce qui a constitué pour nous l’occasion de recueillir leurs impressions.
Le numéro un de la commune, à savoir Jean-serge Phoba, que nous avons contacté en premier lieu, »à tout seigneur, tout honneur », dit-on, nous a parlé à coeur ouvert de sa joie d’être toujours, à chaque occasion de fête, parmi les fidèles de cette grande paroisse située à quelques pas de son bureau.
»Je suis toujours dans la joie de venir fêter avec mes frères et soeurs ici en cet endroit. Une communauté, qui se veut vivante, doit tout le temps réunir ses membres pour commémorer d’une manière ou d’une autre le jour de sa naissance », a-t-il contextualisé.
Au sujet de ses deux casquettes, dont les mots par lesquels elles sont représentées ont rimé l’un avec l’autre, à savoir »chrétien » et »politicien », le locataire principal de la maison communal de Lemba a trouvé en ça l’occasion de prodiguer un conseil »fortuit » tant à ses pairs dirigeants, à l’échelle de la République, qu’aux autorités ecclésiastiques.
»L’ église nous prépare à la vie éternelle, pendant que la politique nous aide à vivre une vie commune, avec, bien sûr, respect des valeurs et traditions du pays.Donc, aux autorités ecclésiastiques, je dirai de bien vouloir accompagner l’homme politique, d’autant plus qu’il fait partie des fidèles de l’Église. Ce qui va lui éviter de fermer les oreilles à ses prédications », s’est-il adressé au clergé, avant de se tourner du côté des autorités politiques :
»Aux autorités politiques du pays, dont je suis une, je dirais : nous devons gérer le pays selon les prescrits de la bonne gouvernance. C’est toujours quelque chose de positif qui permettra à ce que le pays aille de plus en plus de l’avant ».
Les mots de Roch Bodo, l’une des voix les plus écoutées de la culture congolaise, que nous avons abordé tout juste après, sont entrés dans le même champ lexical que ceux de l’autorité numéro un de la commune du savoir :
»Cette paroisse est pour moi un lieu à la fois historique et symbolique ; c’est selon que mes premiers pas, je les ai faits ici. Elle est mon berceau artistique et sa salle paroissiale, une salle mythique », a-t-il souligné, sans son costume de comédien. L’homme nous a en plus »touché »un mot sur les discordances qui ont l’air, à l’heure actuelle, de prévaloir entre la Politique et l’Église congolaises.
»L’ Église est considérée comme le porte-voix de la population, pendant que la République, c’est la res publica, c’est-à-dire la chose publique ; le public, c’est la population, et la population, c’est le peuple », a-t-il fait sa brève définition des concepts, avant de nous amener dans le vif du sujet :
« Dès lors que le peuple ne se retrouve pas dans un projet politique, c’est tout à fait normal que l’Église, qui est au milieu du village, lance un cri d’alarme pour que les choses redeviennent à la normale », a-t-il tiré les choses au clair.
»Si à l’heure actuelle le climat entre la Politique et l’Église, chez nous, n’est pas au beau fixe, c’est qu’il existe quelque chose qui ne marche pas. Et si l’église à cet effet a fait le choix de lancer un cri d’alarme, c’est au politique de pouvoir corriger ce qui ne marche pas », a-t-il souligné, avant de dire son »dernier mot » :
»Donc, il faudra que le politique puisse saisir cette opportunité lui lancée afin de pouvoir essayer de recadrer les choses ».
Le président de la Convention Chrétienne pour la Démocratie, à savoir, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, présenté au début de l’article, nous a, vu le temps qui »s »assombrissait », promis de parler dans une autre occasion.
SAINT-GERMAIN EBENGO