

Le magazine Le Tonnerre a eu, il y a de cela quelques jours, un entretien avec le Directeur Général de l’Office des Voiries et Drainage, Monsieur Victor Tumba Tshikela. L’entretien a tourné autour de l’état actuel des infrastructures à l’échelle nationale. De ses réponses à nos préoccupations il est ressorti un certain nombre d’éclaircissements.
Par exemple, au sujet justement de la réhabilitation des infrastructures mises à sa charge et qu’on l’accuse de ne les avoir pas réhabilitées comme il faut, le DG Victor Tumba affirme noir sur blanc, mais sous réserve du principe »nul n’est parfait », que l’OVD n’est en inadéquation avec aucun projet étatique placé sous sa gestion. Et cela, que ce soit Tshilejelu, 35 kilomètres, Kulumba, Modern, Points chauds’, ABC, Trois communes, Zéro trous et autres.
Pour ceux qui se permettent de juger l’OVD par rapport à ce qu’ils croient qu’il n’a rien fait de ces projets, le premier Ingénieur de ce grand office sous tutelle du ministère des Infrastructures et Travaux publics de la RDC les prie, tout en les félicitant pour leur sens du contrôle citoyen, de le juger plutôt au regard de là où il a travaillé.
Voilà ce qui justifie l’occasion de souligner à ce niveau les réalisations de l’OVD, à travers les 26 provinces de la RDC depuis que son Directeur Général en exercice est à sa tête. Ce dernier, faut-il souligner en lettres d’or, a réussi, entre autres, à maîtriser les érosions, à procéder aux travaux de curage, à creuser des caniveaux, à construire des ponts et à bétonner des routes, sans compter celles en cours.
Sans vouloir se cacher derrière la métaphore du verre à moitié vide, à moitié plein, Victor Tumba a évoqué à juste titre les causes à la base de la sous-matérialisation de certains projets.
Sans vouloir se dédouaner, mais plutôt juste présenter la situation telle qu’elle se présente, le numéro un de l’OVD a épinglé parmi ces causes : le retard des financements (allusion faite aux décalages entre les planifications physiques et les planifications financières); le dérèglement climatique à la base des inondations et des érosions qui vont toujours de pair ; les constructions anarchiques des bâtiments, voire même sur les collecteurs d’eau ; les difficultés d’approvisionnement des matériaux vers les provinces ; les interruptions des travaux par les entrepreneurs, faute du remboursement par le Trésor public de l’argent à hauteur de 30% qu’elles ont misé à titre de préfinancement, sans oublier l’incivisme de la part de la population congolaise, précisément kinoise, qui jette des immondices dans les chaussées, caniveaux et voire dans les cours d’eau.
Il a en plus rappelé le fait que l’OVD tire son souffle de vie, en tant que personne morale, dans trois sources de financement que sont : la Loi de Finance, le Fonds National d’entretien Routier, communément appelé FONER, ainsi que, de façon ponctuelle, les Partenaires Techniques et Financiers, tels que la BAD, La Banque Mondiale et les autres. De ce rappel, riche en informations financières, il a tiré son constat de voir que, parmi les 4 rubriques que compte la Loi de Finance, à savoir : Rémunération du personnel, Budget d’investissement, Interventions économiques et sociales et Subventions aux organismes auxiliaires, seule celle relative à la Rémunération du personnel qui est d’application.
»Alors que la rubrique la plus importante parmi les quatre, c’est celle relative au Budget d’investissement et cela fait déjà dix ans que nous n’y avons pas eu accès », a-t-il tiré les choses au clair. Le Directeur Général qui poursuit le fil de ses idées: »Voilà pourquoi nous avons imaginé un nouveau mode de financement à savoir »mode PPP » (Partenariat Public/Privé) qui consiste en travaux en préfinancement ».
Foi sur son explication, il s’agit pour l’OVD d’entrer en contact avec un entrepreneur donné qui exécute les travaux à ses propres frais à hauteur, comme souligné ci-haut, de 30 % du montant global du financement de dits travaux.
A en croire le Directeur Général, le retard apporté au paiement de ce montant par le service de remboursement du Trésor public, voilà ce qui constitue une des causes majeures des arrêts des travaux ci-haut évoqués.
»Nous avons de programmes, mais qui ne sont pas accompagnés par des financements », a-t-il souligné.
À ceux qui évoquent l’idée d’un quelconque détournement des fonds au sein de l’Office des Voiries et Drainage, l’ingénieur spécifie que l’OVD n’est pas un service générateur des recettes. En plus de ça, il faut savoir que tous les moyens financiers et logistiques mis à sa disposition n’ont jamais été l’objet d’une quelconque disparition. Aucune des enquêtes y effectuées par la Justice, les services de sécurité et l’Inspection Générale des Finances, n’a abouti à un quelconque cas de culpabilisation depuis que nous sommes là.
Ce qui n’empêche pas le Directeur Général Victor Tumba de plaider, pendant ce temps, en faveur, entre autres, de la régularité de la paie des salaires des agents et cadres, leur augmentation et l’amélioration de leurs conditions de travail. Il a évoqué à cet effet le cas des conteneurs qui leur servent de bureaux à l’heure actuelle et qu’il émet le vœu de voir être remplacés par des bâtiments modernes.
Le DG sollicite que le Gouvernement mette à leur disposition des moyens adéquats en vue de les aider à mieux travailler.
Ingénieur Victor prie le Gouvernement de bien vouloir s’impliquer dans l’accélération de la matérialisation de la promesse du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, faisant mention de 5000 engins qu’il compte mettre à la disposition de l’OVD et de l’Office des Routes.
Le succès de l’Office des Voiries et Drainage, faut-il le reconnaître, dépend en grande partie de la maîtrise de la cartographie de son Ingénieur-Directeur Général qui a la maîtrise de tous les coins et recoins de la République Démocratique du Congo, sur le plan de la voirie, ainsi que les causes à la base de leurs dégradabilités respectives. C’est dans cet ordre des choses qu’il a évoqué l’existence d’un projet de 200 kilomètres exécutable très bientôt et par rapport auquel il est dans l’attente du financement.
Sont concernées dans ce projet, certaines avenues de la ville de Kinshasa telles que : Kabambare, Nyangwe, Kalembe Lembe, Kabinda, Kasa-Vubu…
Donc, Victor Tumba, faut-il le rassurer, maîtrise à la perfection toute la situation, à l’heure actuelle sur sa table de réflexion. Il n’attend que les moyens en vue de son passage à l’action. Voilà ce qui mène à croire en la capacité qu’a l’Office des Voiries et Drainage de faire beaucoup de choses, pourvu qu’on mette des moyens solides à sa disposition. C’est le cas des caniveaux qu’il propose qu’ils soient creusés tout au long de l’avenue Kasa-vubu où il est constaté la naissance récurrente des trous. »On peut bétonner et un mois après d’autres trous naissent », a-t-il révélé.
Pour Victor Tumba, le délabrement de la route est comparable à la déchirure d’un vieil habit qui en appelle d’autres à chaque raccommodage. Au regard de ceux qui parlent de ce qu’ils ne savent pas par rapport aux voiries et drainage, il y a lieu d’affirmer, sans la moindre peur d’être contredit que partout où l’OVD pose ses bétons, la parole s’envole, les bêtons restent ».
C’est aussi une façon de confirmer sa place, ainsi que celle de son Directeur Général, Victor Tumba, dans la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi. C’est surtout en lien avec ses six axes prioritaires du développement de la République Démocratique du Congo, dont, parmi ceux au plus haut point, les infrastructures. Le DG Victor Tumba soutient le Chef l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, pour son initiative relative aux six axes ci-haut évoqués.
Pour rappel, l’ingénieur Victor Tumba avant d’etre élevé au poste de Directeur Général de l’OVD, il a longuement travaillé au Ministère des Infrastructures et Travaux Publiques et Aménagement du Territoire, où il a largement contribué a l’élaboration de plusieurs projets.
LE TONNERRE