



Maître Zéphyrin Zabo a procédé, lundi 4 novembre, dans la salle de lecture de la bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles, à la plus large diffusion du 3è volume de son ouvrage : »Justice corrompue », avec comme sous-titre : »Stop au banditisme judiciaire de nos magistrats véreux ».
C’était en même temps pour lui l’occasion de le faire porter sur les fonts baptismaux.
L’opération a eu lieu grâce aux bons offices du Maître Jean-Claude Katende, Président de l’Association Africaine de la Défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle.
Cet office de baptême a été précédé de la recension de l’ouvrage par Maître Charles Mushizi, directeur du CERJI, Centre d’Échanges pour des Réformes Juridiques et Institutionnelles.
À l’en croire, il est question dans le rouleau de cet ouvrage de 264 pages, réparties en 10 chapitres, d’une remise en question du mode opératoire ainsi que de mauvaises pratiques judiciaires qui prévalent à l’heure actuelle parmi les Magistrats congolais.
C’est le cas des droits de visite qu’ils exigent aux avocats lors des procès judiciaires qui ont lieu et surtout durant les mises en délibéré. À cela, il faut ajouter ce qu’ils appellent »des dossiers juteux », allusion faite à ces genres de dossiers qui leur rapportent beaucoup d’argent au détriment de l’application de la rigueur de la Loi et au point qu’on les voit se bousculer les uns les autres, à qui mieux mieux. C’est sans oublier , dans cet ordre des choses, ce que les Chef de juridiction appellent »visa », une pratique qui leur vaut d’imposer leurs décisions finales aux juges de la composition,.alors qu’ils n’ont pas pris part au procès.
Souvent, à en croire Maître Zeph, ce sont des décisions achetées et voilà ce qui corrobore même ce qu’a déclaré Maître J.-C. Katende avant de porter l’ouvrage sur les fonts baptismaux :
» Dans un pays où la Justice est devenue un fonds de commerce pour les uns, même la paix sociale devient difficile ».
Maître Katende s’est dit désolé de voir la corruption en RDC s’ériger en système de gouvernance.
Foi sur l’explication de l’auteur, ce sont là les quelques cas, parmi tant d’autres, qui font d’eux des Magistrats vereux doublés de bandits judiciaires.
Pour éviter d’être mal interprété, ce grand avocat du Barreau de Matete n’a pas manqué d’user de prudence juridique :
» Toutefois, il y a quelques-uns parmi eux qui sont exceptionnels et qui se respectent. Je n’en disconviens pas. Mais la majorité, voire 80%, sont des immoraux et des vrais hors-la-loi », s’est-il dévoilé la face et sans mâcher ses mots avant de dévérouiller ses concepts :
» La raison pour laquelle j’ai ajouté l’épithète judiciaire au concept banditisme, c’est parce qu’ils peuvent être des bandits dans leurs vies privées qui ne me convernent pas. Je parle ici du banditisme judiciaire, c’est-à-dire pendant l’exercice de leurs fonctions en tant que juges. S’ils peuvent être des bandits dans leurs vies privées, cela ne me regarde pas. C’est dans cette perspective-là que j’ai ajouté l’épithète judiciaire. C’est pour dire qu’ils sont des bandits plutôt dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions », a-t-il levé la zone d’ombre.
Patient Ligodi, journaliste et patron d’actualité.cd, a été parmi ceux qui ont lu en avant-première cet ouvrage riche en termes de recadrage.
À l’en croire, cet ouvrage de Maître Zeph est un véritable éveil de conscience des Congolais au regard de l’idée de voir la RDC désormais orientée vers sa vraie Justice.
En sa qualité de chevalier de la plume, il n’a pas hésité d’émettre dans la même longueur d’ondes que Maître Zéphyrin qui a réussi à balayer d’un revers de la main l’instrumentalisation, par le pouvoir judiciaire »en place », de l’infraction dite de propagation des faux bruits, laquelle n’est qu’un prétexte pour réduire au silence le journaliste.
Pour le patron d’actualité.cd, »la Justice ne devrait pas être un privilège, car elle est plutôt un droit ».
Maître Zeph a, à travers cette publication, disponibilisé quelques pages durant lesquelles il s’adresse au Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, en sa qualité de Magistrat suprême, sous forme d’une lettre, dite objective, à travers laquelle il lui fait voir les écarts de conduite dont sont auteurs nos Magistrats.
Reste à souligner que le baptême de ce 3è volume de »Justice corrompue » tombe à point nommé, dans la mesure où il a eu lieu à quelques deux jours du début des États Généraux de la Justice, décrétés par le Ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Maître Constant Mutamba.
Maître Zeph Zabo a parlé de ces États Généraux, qui auront lieu du 6 au 13 novembre, à Kinshasa, comme n’étant que l’accomplissement de la prophétie juridique contenue dans cet ouvrage salvateur dont la parution a eu lieu en décembre 2023.
Il rassure que ce 3è volume de »Justice Corrompue » contient plus de 38 pages de solutions à ce problème qui n’a que trop duré.
Maître Zeph Zabo et ses deux collègues ci-haut évoqués ont promis d’apporter leur indéfectible accompagnement au Ministre d’État Constant Mutamba, pour être venu réparer, en bon »mécanicien du droit », l’appareil judiciaire congolais longtemps tombé en panne.
Saint-Germain Ebengo



C’est le cas des droits de visite qu’ils exigent aux avocats lors des procès judiciaires qui ont lieu et surtout durant les mises en délibéré. À cela, il faut ajouter ce qu’ils appellent »des dossiers juteux », allusion faite à ces genres de dossiers qui leur rapportent beaucoup d’argent au détriment de l’application de la rigueur de la Loi et au point qu’on les voit se bousculer les uns les autres, à qui mieux mieux. C’est sans oublier , dans cet ordre des choses, ce que les Chef de juridiction appellent »visa », une pratique qui leur vaut d’imposer leurs décisions finales aux juges de la composition,.alors qu’ils n’ont pa