

A Kisangani tout comme à Lubumbashi, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a proclamé tout haut sa décision de procéder, soit à la révision de la constitution, soit au changement de celle-ci, pour pouvoir l’adapter à la culture et au contexte congolais. Pour ce faire, il projette l’année prochaine la mise en place d’une commission des experts devant réfléchir sur la question.
Sans qu’on y arrive, l’opposition politique, soutenue par les évêques catholiques sont montés au créneau pour accuser le Chef de l’Etat de se confectionner une loi fondamentale taillée sur mesure en vue de s’éterniser au pouvoir.
Pas plutart que mercredi 20 novembre en cours, cette opposition, assurément coachée par la CENCO, a pondu une déclaration politique sous forme des menaces contre le pouvoir de Félix Tshisekedi, dans laquelle elle désapprouve toute démarche tendant à réviser où à changer la constitution.
Ce qui est frappant dans cette déclaration rendue publique, c’est le fait que ces opposants font dire au Chef de l’Etat ce qu’il n’a pas dit, ni à Kisangani ni à Lubumbashi.
Tout le monde a suivi les adresses du Président Félix Tshisekedi à la population congolaise, mais nulle part il a affirmé que la limitation du nombre des mandats sera supprimée pour lui permettre de s’octroyer un troisième quinquennat ou un premier septennat.
Secundo, Ramazani Shadary qui a été le porte-parole de circonstance de ce cocktail d’opposants fait des caciques Kabilistes du FCC et d’Ensembles, ainsi des frustrés de l’Ecidé et d’Envol, affirme sans pince rire que la Constitution actuelle a été rédigée par le Parlement congolais à Kisangani.
Shadary oublie que nous, congolais, avons suivi le Professeur Bob Kabamba affirmé haut et fort, sur la Radio Top Congo, qu’il a été contacté par Louis Michel, pour diriger la commission d’experts ayant travaillé à la rédaction de la Constitution actuelle. Au cours de l’interview qu’il a accordé au journaliste Christian Lusakweno, le même Bob Kabamba a reconnu les experts ont sciemment créer un système hybride du fonctionnement du pouvoir dans cette constitution en vue de contenter les belligérants.
Lorsque le Kabiliste Shadary dit que cette constitution » est l’expression de la souveraineté nationale et ne constitue en aucun cas une imposition, ni des belligérants, ni des puissances étrangères, » pense-t-il que les congolais sont des naïfs qu’on peut faire gober toute sorte d’âneries ?
Nous savons, tout le monde sait que Bob Kabamba et ses étudiants de Liège qui ont rédigé cette constitution n’ont jamais été parlementaires congolais.
Shadary et ses zouaves se battent pour le respect strict de la constitution, très bien. Mais comment peut-il expliquer aux congolais le fait que l’article 218 de la même constitution, qui donne au Président de la République la prérogative d’initier la révision constitutionnelle ne soit pas respecté par eux ?
Notre constitution prévoit-elle les mécanismes de sa révision ? La réponse est oui. Le Chef de l’Etat a-t-il le pouvoir constitutionnelle d’initier la révision constitutionnelle ? La réponse est oui.
Où est alors le problème susceptible de mettre aujourd’hui toute l’opposition vent débout ? En vérité, nous ne voyons aucun, sinon une manière malveillante pour cette opposition d’œuvrer à la préservation des intérêts obscurs de ceux qui nous font la guerre et qui veulent coûte que coûte le maintien des articles pièges dans notre constitution, notamment le fameux article 217.
Le Tonnerre