

»Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; ceux qui trouvent, on en cherche », dirait le Général Charles de Gaulle. Cette boutade dubitatoire ne cadre pas avec le cas de Teodros Amani, un chercheur congolais, auteur d’une solution qui n’est pas à chercher, comme avec la lampe de Diogène, d’autant plus qu’elle est destinée aux usagers de la voie publique.
Il s’agit bel et bien du projet E-TRANSMA, concept qui signifie : »Electronic Transport Management », ce qui se traduit en français par »Gestion de Transport par voie Électronique.
E-TRANSMA, en termes clairs, est une application mobile de gestion de transport dotée d’une Intelligence Artificielle, avec comme rôle, celui d’apporter des solutions aux problèmes recurrents qui se posent sur les artères publiques.
Il s’agit, entre autres, des kidnappings qui ont lieu en permanence dans les taxis, des accidents de circulation qui ne cessent d’avoir lieu de façon quasi-quotidienne, que ce soit à l’échelle de l’Afrique qu’au niveau de la RDC, ainsi que tous ces embouteillages de ces derniers temps.
Avec E-TRANSMA face aux kidnappings, les propriétaires des taxis ainsi que les entreprises des VTC (Véhicules Taxis à la Commande) sauront, entre autres, dissuader les kidnappeurs, grâce à la camera y embarquée et, de plus, permettre le comptage des passagers en fonction de la distance parcourue et établir un rapport en fonction des recettes perçues par les chauffeurs, en vue de booster leurs performances en contre partie des bonus mérités.
Au regard des accidents, ils sauront localiser les véhicules à tout moment et en temps réel, tous sens confondus et aussi suivre de manière efficiente l’état de l’amortissement des véhicules par rapport aux contrôles techniques et les pièces défectueuses remplacées.
Les passagers, quant à eux, seront en mesure de commander des taxis fiables, et même de manière vocale, et à des prix abordables avec la possibilité de se servir de la Carte de Transport Prépayée (CTP), soit en commandant un Taxi Express E-Transma, soit en prenant un Taxi à l’arrêt allant dans une destination commune avec d’autres passagers.
Pour ce qui est des embouteillages, la solution liée à ce projet consiste essentiellement pour les chauffeurs à s’engager dans des trajets à la fois rentables et non- embouteillés…
Ce superbe projet vient d’être retenu parmi les 50 meilleurs sur les 405 candidatures qui ont été déposées au Forum du Genie Scientifique qui s’est tenu à Kinshasa au Palais du peuple, sous l’initiative du Ministère de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, avec la présence physique du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi.
En dehors de ça, plusieurs autres organisateurs des concours de reconnaissance des talents ont reconnu son mérite, durant ce même exercice 2024.
C’est le cas du programme Orange Corners, qui est une initiative du Royaume des Pays-Bas, exécutée par Ingenious City, et qui a reconnu en Teodros Amani sa place parmi les meilleurs 35 porteurs des projets sur les 1175 candidatures qui lui ont été proposées.
C’est dans le même ordre des choses qu’il a vu son nom dans le lot du Top 15 tirés de 2600 candidatures qui ont été soumises au Challenge Startupper par TotalEnergies.
Au concours « Orange Summer Challenge », Teodros Amani a été primé à la 4e place apres 600 candidatures qui lui ont été parvenues.
Ce n’est pas tout !Teodros Amani a vu son projet cartographié au Concours Fikiri parmi plus d’une centaine des startups.
Mis à part son brevet d’invention, Teodros Amani, faut-il le souligner, est détenteur d’un diplôme en Master notamment en Communication des Organisations et des Entreprises, obtenu à l’U.C.C., entendez : Université Catholique du Congo.
L’homme ambitionne de lancer une société commerciale dans un futur proche, en vue de saisir également l’opportunité d’apporter sa pierre à l’édifice national via proposition d’une signature de partenariat public-privé avec l’État congolais .
Il s’est inspiré à cet effet de l’annonce du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi qui considère les embouteillages désormais comme une priorité absolue à laquelle il faut apporter des remèdes appropriés.
C’était à Kinshasa, lors de sa rencontre avec Sérgio Pimenta, Vice-Président de l’IFC, une institution de la Banque mondiale qui aide les gouvernements à structurer des partenariats public-privé.
Saint-Germain Ebengo