
Depuis l’annonce par la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, madame Malangu Kabedi, sur la dédollarisation de l’économie co’ngolaise, il y a de cela quelques jours, une panique s’est généralisée, surtout chez les cambistes.
À l’heure actuelle un dollar américain équivaut à 2880 CDF, avec risque d’atteindre 3000 dans les quelques jours qui suivent.
Il s’agit donc là d’un processus qui risque de faire repartir la République Démocratique du Congo à zéro, de prime abord dans le domaine des accords commerciaux bilatéraux, en second lieu dans le commerce du pétrole et d’autres matières première, dont regorge le pays, et, en troisième position, dans le domaine de l’achat des dollars américains, en guise de constitution des réserves de change.
La RDC risque dans les tout prochains jours d’être restée à la traîne de l’évolution du train du développement mondial, avec à son bord toutes les richesses issues de trois opérations ci-haut évoquées.
La Banque Centrale du Congo sera donc à la base des conséquences qui vont résulter de cette nouvelle économie dédollarisée qui placera la RDC dans une sorte d’isolationisme économique.
La panique créée par cette décision a déjà créé, faut-il le constater, une hausse généralisée du taux du dollar américain dans les marchés parallèles de change, comme évoqué ci-haut.
La méthode de madame Malangu a ceci de terrible que l’on risque, dans les jours à venir, de ne plus parler de la RDC, dans dans les marchés internationaux des matières premières, des produits finis, des productions de services et des valeurs mobilières.
Ce serait donc une disparition pure et simple de la République Démocratique du Congo sur la carte économique du monde.
Parce que le pays n’aura même pas une balance commerciale qui est rien d’autre que la différence entre l’ensemble des exportations et celui des importations, tant de biens que de services.
Autre conséquence, c’est que, le pays n’aura pas de réserves de change, puisqu’il n’achètera plus des dollars.
Que madame la Gouverneure nous précise au sujet de la devise de substitution au moyen de laquelle le pays écoulera ses minerais et au moyen de quelle autre il constituera ses réserves d’échange.
Le Franc congolais, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas une monnaie internationale.
Toutefois, nul ne sait si c’est peut-être un ange économique a parlé à madame la Gouverneure pour qu’elle procède brusquement à cette mutation économique.
La loi de Gresham qui stipule : »lorsque dans un pays circulent deux monnaies, la mauvaise chasse la bonne », serait-elle à la base de cette décision gouvernorale ?.; nul ne sait.
Dans l’attente de chercher à en savoir un peu plus, ne serait-il pas de bonne guerre économique de proposer à madame la Gouverneure de songer plutôt, en lieu et place de cette décision qui ne colle pas, à comment mettre en place, (comprenne qui veut), une bonne politique monétaire.
Dans l’entre-temps, le ministère d’État en charge de l’Agriculture devra songer à instituer une bonne.politique agricole que la BCC devra financer en bonne et due forme.
Le Tonnerre