

Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, a naguère annoncé une batterie de mesures visant la suppression des taxes douanières sur les produits qui entrent dans le panier de la ménagère, communément connus sous le nom de produits de première nécessité, entre autres : poissons, viande, poulets, makayabous, sel, sucre, huile, riz, semoule, maïs, pain, café, haricots, et la liste n’est pas exhaustive.
À en croire une conjoncturiste que nous avons entretenue sous le voile de l’anonymat, ces mesures suppressives, à les regarder avec un coup d’œil macro-économique, ne servent à rien dans le contexte de la RDC.
C’est dans la mesure où, elles ne viendront que renforcer la dépendance économique de la République Démocratique du Congo vis-à-vis de l’étranger d’où nous viennent ces produits.
Or, nous avons chez nous , foi sur ses propos, des rivières, des lacs, le fleuve, des brousses et des forêts, voire des industries d’où nous proviennent tous ces produits.
»Ce qui fait qu’au lieu de supprimer à la va-vite ces taxes douanières qui ont déjà élu domicile dans l’économie fiscale congolaise, il serait plutôt de bonne guerre économique pour nous, de nous en servir momentanément, avant de nous en défaire, au moment opportun, pour financer et subventionner nos agriculteurs, maraîchers, pêcheurs, éleveurs et entrepreneurs », a-t-elle proposé.
»Ce qui nous aidera, avec nos 80 millions d’hectares de terres arables et des bateaux de pêche que nous aurons achetés au moyen de ces taxes douanières, à avoir une production locale qui sera destinée à la fois à la consommation locale et à l’exportation », foi sur ses propos.
Cette dernière, allusion faite à l’exportation, va nous aider à avoir une balance commerciale excédentaire, avec de fortes entrées en devises.
»La République Démocratique du Congo doit arrêter de faire peser tout son espoir uniquement sur les ressources minières, qui n’ont que trop servi aux intérêts de l’homme blanc », parole de la conjoncturiste qui poursuit sa pensée :
« C’est à force pour nous d’avoir longtemps foulé aux pieds nos ressources agricoles que nous voici à l’heure actuelle à ce niveau-ci, avec nos mains restées tendues vers l’extérieur à la demande
des choses même de moindre importance telles que les croupions de dindes, des peaux de bêtes non identifiées, des sabots de porcs, et tout autres déchets animaliers qui chez l’homme blanc, qui nous les envoie, sont destinés aux chiens ou, à défaut, à être jetés dans la poubelle ».
»La République Démocratique du Congo qui est le réservoir de toutes sortes de viandes d’élevage et de brousses, est aujourd’hui devenue le déversoir de tous ces déchets ci-haut déplorés », a-t-elle reveillé la conscience du Congolais.
À l’en croire, l’économie alimentaire de la République Démocratique du Congo devrait être assise sur la politique du protectionnisme.
Ce dernier, pour ceux qui ne le savent pas, est une politique économique qui consiste à protéger la production locale contre les importations qui doivent être soumises à des taxes douanières très élevées.
Daniel Mukoko Samba doit donc repenser sa batterie des mesures relatives à la suppression des taxes douanières à l’importation.
Le Tonnerre
.