RDC/Grande Rentrée Littéraire à Wallonie Bruxelles : Gael Mabanza a passé en spectacle  »La Légende de la Femme Oiseau : un conte signé Lilia Bongi

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  • Durant trois jours : mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 septembre, le Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa a vibré sous la chaleur et l’ambiance de la 8è édition de la Grande Rentrée Littéraire.

Une trentaine d’auteurs, ainsi que libraires, bibliothécaires, bouquinistes et autres opérateurs du livre ont rehaussé de leurs présences respectives ce grand rendez-vous littéraire qui a été haute en couleurs d’encre.

Il y avait sur la table des auteurs, des exposés-débats, sur celles des bibliothécaires, libraires et bouquinistes, des expositions des livres, toutes littératures confondues, et sur le plan spectaculaire, musique, récital des contes, déclamations poétiques et sessions slam.

Il y avait parmi les auteurs : la grande conteuse Lilia Bongi, en provenance de la Belgique, avec dans sa valise littéraire, entre autres, son conte intitulé : « La Légende de la Femme Oiseau », un conte qu’elle a tiré de la sagesse ancestrale congolaise.

L’auteure a eu, pour présenter son conte en public, bénéficié de l’art oratoire de sa consoeur Gael Mabanza, une experte en littérature orale, qui en a lu, devant l’auditoire, l’un de ses plus beaux extraits durant plus de 25 minutes et sur base d’une mise en scène signée Amédé Makaka.

Durant la brève interview qu’elle nous a fait l’honneur de nous accorder, à l’issue de la performance, la jeune artiste nous a débité en deux, trois mots, le conte qu’elle venait de spectaculariser.

 »La Légende de la Femme Oiseau », nous a-t-elle appris, est une histoire traditionnelle ancienne de chez nous, dans laquelle il est question de Kimpa Mvita que la magie de ce conte a réussi à scinder en deux femmes de caractères diamétralement opposés.

Toutes deux sont épouses d’un guerisseur qui les avait épousées l’une après l’autre dans un mariage  »bicaméral » sans leurs consentements respectifs.

Dans l’entre-temps, il y a entre elles un duel permanent qui n’en finit pas.

Foi sur la définition des concepts nous fournie par Gael, Kimpa est une femme gentille et pleine de bonté, pendant que sa rivale Mvita est une femme querelleuse à tout bout de  »chant », dans sa quête effrénée de vouloir, qu’il pleuve ou qu’il neige, prendre la place de première épouse qu’occupe sa rivale.

 »Donc l’histoire nous interpelle, parce qu’à l’époque, très généralement, on prenait les femmes en mariage sans leurs consentements et il y avait de sérieuses conséquences », a-t-elle éclairci.

À travers sa performance, Gael Mabanza a voulu nous interpeller à haute voix à la bonne entente mutuelle.

La jeune dame a réussi à électriser l’auditoire, avec son éloquence hors pair, sous une salve d’ovations jamais vécue, qu’elle a dû avoir en partage avec sa consoeur, auteur de l’oeuvre.

En plus d’être conteuse, Gael Mabanza, a plusieurs autres casquettes :  »diplomatologue » de formation universitaire à l’UPN, Université Pédagogique Nationale, Directrice artististique de Théâtre de la Passerelle, Présidente de l’asbl Association des Anciens Élèves du Lycée Movenda, comédienne, dramaturge, romancière et fabuliste.

C’est sous cette dernière casquette qu’elle est en résidence littéraire pour la publication très prochaine de son ouvrage intitulé :  »Dispute interminable : conflit homme-animal ».

 »Ce livre interpelle nous autres humains sur le fragile équilibre naturel qui prévaut à l’heure actuelle dans le monde, où nous voici en pleine déforestation et en plein braconnage. Ce qui rend de plus en plus notre forêt précaire », nous a-t-elle expliqué de façon succinte, comme en avant-première, car ce n’est pas encore le moment de le décortiquer dans tous ses détails.

Gael Mabanza est auteure de plusieurs autres oeuvres inédites et parmi elles :  »Contrat signé »,  »Nambali »,  »La fille du bien »,  »Nature en deuil »…

Lilia Bongi dont elle a réussi à spectaculariser  »La Légende de la Femme Oiseau », avait apporté dans sa valise Littéraire, en plus de cette légende riche en sagesse, une autobiographie intitulée: Amsoria.
 »Amsoria », à l’en croire, est un roman autobiographique dans lequel elle parle d’elle-même, du quartier Renkin, actuel Matonge où elle a vécu jusqu’à l’âge de 10 ans, avant que son père, qui était parmi les évolués de l’époque, ne l’envoyât en Belgique. Elle y fait un clin d’oeil aux gens qu’elle a connus, tel que Jules, son voisin du quartier, devenu plus tard Papa Wemba, à l’époque où il  »s’essayai’ encore dans la chanson et pendant qu’il n’était pas encore devenu sapeur.

Lilia Bongi témoigne avoir vu souffler à Kinshasa le vent de la sape, avec comme épicentre : son quartier natal Matonge ci-haut évoqué.

Elle a également vu Papa Wemba devenir sapeur.

Saint-Germain Ebengo

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