
Les inondations récurrentes dans la ville-province de Kinshasa qui ont lieu après chaque pluie, petite ou grande, font de plus en plus l’objet d’inquiétudes de la part de la population, et surtout du côté des observateurs qui ne cessent de s’interroger.
Au-delà de leurs conséquences qui prennent de plus en plus des proportions alarmantes, la population congolaise ne comprend pas jusqu’ici le pourquoi du silence qui prévaut du côté des autorités face à cette situation.
Jusqu’à l’heure actuelle, aucune autorité congolaise, tant au niveau national qu’à l’échelle provinciale, ne donne l’impression de vouloir prendre à bras-le-corps cette question des inondations qui continue à prévaloir dans la ville de Kinshasa.
À en croire les experts, la vraie cause à la base de cette situation, c’est le non-respect des normes urbanistiques de la part de tous les Congolais, population et autorités étatiques confondues.
Chacun veut avoir son logis propre, pendant que les fonctionnaires des Affaires foncières foncières y compris ceux de l’Urbanisme et Habitat, dans leurs quêtes effrénées des pourboires, ont permis à quiconque qui leur vient avec des espèces sonnantes, de placer sa maison là où il veut, fermant ainsi les yeux sur les lois en matière d’acquisition des terres et de construction des habitations.
Voilà ce qui justifie la création des quartiers et des cités construits en dehors de toutes normes urbanistiques.
Ce phénomène, faut-il le signaler, a commencé sous les régimes de deux Kabila et continue à se poursuivre, comme du fil en aiguille, sous celui du Président Félix-Antoine Tshisekedi, où l’on voit tous les caciques ériger des immeubles, sans prévoir un système de canalisation des eaux de pluies.
Le quartier BeauVent dans la Commune de Lingwala, derrière le Palais du peuple, constitue un exemple »éloquent » de ce désordre qui prévaut dans la ville, avec, en plus, des rues mal tirées au cordeau et mal enchevêtrées.
Les techniciens en la matière nous ont révélé que nombreux parmi ces fauteurs des désordres sont ces nouveaux riches qui sont allés jusqu’à construire sur des collecteurs, rendant ainsi impossible le travail des sociétés en charge des curages périodiques des caniveaux.
Pour y remédier, il faut une volonté politique à la fois ferme et réelle et en même temps des mesures fortes, impopulaires soient elles, pouvant aller jusqu’à la destruction de tous ces immeubles, ainsi que de tous ces quartiers bâtis sur ou tout le long des lits des rivières.
Le Tonnerre