

Vital Kamerhe vient d’être élu président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo. C’est sa deuxième fois d’occuper ce poste de prise de décisions au niveau de la Chambre basse du Parlement. Sa première fois, c’était à l’époque du Président Joseph Kabila, voir l’année 2009, avant sa démission intervenue deux mois plus tard, précisément au lendemain de son bras de fer avec Joseph Kabila autour de la présence sur le sol du Nord-Kivu des troupes rwandaises ; présence qu’il avait dénoncée, marteau sur la table, face à l’opposition de Joseph Kabila qui plutôt se montrait favorable à cette situation.
Sa réélection à ce poste de Président du Parlement, qui intervient 15 ans plus tard, nous rappelle au plus haut point la vision de sa gouvernance qu’il avait naguère présentée lors des primaires qui avaient eu lieu à l’interne au sein de l’Union Sacrée de la Nation, coalition placée sous l’autorité morale du Président Félix Tshisekedi.
C’est l’occasion d’écouter ci-dessous sa voix qui résonne encore par rapport à ce qui vient d’être dit : » Je suis pour que le peuple congolais soit éclairé sur la gestion de la chose publique. À mon époque, les débats étaient vifs et constructifs et nous avions des échanges d’arguments solides au Parlement », parole du nouveau Speaker de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi.
Le peuple congolais n’est pas à contrecourant de cette vision, mais ce qu’il veut le plus de la part de l’homme au perchoir de la Chambre basse du Parlement, c’est de se servir de son marteau législatif pour exiger, à travers des votes de lois, l’amélioration du minimum vital de la population congolaise; de se chercher à trouver des éléments de réponse palpables, par exemple, à la question que pose à la cantonade l’artiste musicien Félix Wazekwa, à travers sa chanson : « Que demande le peuple ? »
Il lui faudra donc penser aux allocations, toutes modalités confondues, surtout en faveur des familles démunies pour qu’elles ne viennent pas tout le temps, comme qui dirait un auteur français, gémir sous les fenêtres des ministères.
La population congolaise a besoin du changement et surtout d’une transformation. Ce qui nous rappelle un dicton qui souligne : »Là où l’homme a transformé, le développement suit.
Vital Kamerhe est donc appelé à peser de tout le poids de son costume de Président de la Chambre basse du Parlement pour que, à partir des lois qu’il va faire adopter, les solutions roulent d’elles-mêmes comme sur des roulettes en appui à la situation sociale du plus petit congolais.
Avec Vital Kamerhe au perchoir de l’Assemblée nationale, le peuple congolais veut revivre, par exemple, l’époque de Kabila Le Père. Le Congolais veut sentir la force de la législation »kamerhienne » à travers le gouvernement Judith Tuluka qu’il veut assimilable à celui d’Étienne Tshisekedi. Qu’il nous suffise de nous rappeler l’époque post-conférence nationale souveraine durant laquelle, compte non tenu de son caractère éphémère, la population congolaise avait palpé de ses propres mains les dividendes du social.
Donc, s’il faut le définir, on dira : le bureau Kamerhe est un tout qui jusqu’ici n’a rien fait, d’autant plus qu’il n’a pas encore commencé, et duquel le peuple congolais attend qu’il fasse quelque chose.
Le Tonnerre